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Prix des fraises françaises : il n'est « pas lié aux faibles quantités espagnoles », revendique l’AOPn

Les fraises espagnoles sont pour le moment quasi absentes de nos étals français. Pourtant, ce n’est pas cette absence ou cette présence qui fait le prix de l’origine France. L’AOPn Fraises Framboises de France compare les prix 2023 et 2024 de début de saison (ils sont équivalents) et rappelle les paramètres de coûts de production et donc du prix.

Outre la loi de l'offre et la demande, les prix de la fraise française s’expliquent aussi par le coût des matières premières (plants, engrais, énergie), en hausse, mais surtout par celui de la main d’œuvre (jusqu’à 60 % des coûts de production en fraise), en forte hausse lui aussi. Photo d'archive.
© AIFLG

« Contrairement aux idées reçues, les fraises françaises ne sont pas beaucoup plus chères que les années précédentes et leur tarif actuel n’est pas lié aux faibles quantités de fraises espagnoles sur les étals », a souhaité clarifier Emeline Vanespen, directrice de l’AOPn Fraises Framboises de France, à la veille du Vendredi Saint.

 

Revenus des producteurs : coûts de matières premières et de la main d’œuvre en hausse

Rappelant que le marché de la fraise française répond à la loi de l’offre et la demande, l’AOPn explique qu’en début de saison les prix sont nécessairement plus élevés (moins de volumes qu’en pleine saison).

Les prix s’expliquent aussi par le coût des matières premières (plants, engrais, énergie), en hausse, mais surtout par celui de la main d’œuvre (jusqu’à 60 % des coûts de production en fraise), en forte hausse lui aussi. Depuis le 31 décembre 2020 le Smic a augmenté de près de +14,8 %.

En gardant en tête ces éléments, l’AOPn Fraises Framboises de France cite le RNM* : en début de campagne 2023 semaine 12, le prix détail GMS de la Gariguette française était en moyenne de 14,40 €/kg. Il est pour cette même semaine 12 cette année, de 14,77 €/kg.

*Réseau des nouvelles des marchés

 

Et si la fraise espagnole arrive en volume ?

L’AOPn nuance : « Dans le cas où la fraise espagnole ferait subitement son arrivée sur les étals en grande quantité et à un prix très bas, de concert avec un pic de production de fraise française (généralement attendu fin avril, début mai), cette mise en concurrence ferait chuter les prix des produits français en impactant par la même occasion le revenu des producteurs. »

Pour autant les fraises françaises et espagnoles ne s’adressent souvent pas à la même cible de consommateurs et permettent de satisfaire tous les budgets.

Lire aussi : Quelles sont les inquiétudes de la fraise Label Rouge ?

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