Viande bovine : la France va-t-elle pouvoir réexporter en Chine ?
Sous embargo à cause de la FCO depuis la fin de l’année dernière, la viande bovine française ne trouve plus le chemin de la Chine. Une visite officielle chinoise relance les opportunités. À noter que le gouvernement chinois multiplie les envois d’émissaires auprès des opérateurs de la viande et de la volaille en Europe dans le contexte de tensions commerciales avec les États-Unis.
Sous embargo à cause de la FCO depuis la fin de l’année dernière, la viande bovine française ne trouve plus le chemin de la Chine. Une visite officielle chinoise relance les opportunités. À noter que le gouvernement chinois multiplie les envois d’émissaires auprès des opérateurs de la viande et de la volaille en Europe dans le contexte de tensions commerciales avec les États-Unis.

Le vice-premier ministre chinois, He Lifeng, a visité une exploitation normande de vaches charolaises en amont du 10ème Dialogue économique et financier de haut niveau (DEFHN) entre la France et la Chine. Cette visite officielle réunissait Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’Interbev, Maxence Bigard, président de la Commission Commerce Extérieur d’Interbev ainsi des représentants de FranceAgriMer et de la Direction générale de l’alimentation.
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Des opportunités pour les abats de bovins
Une visite qui « consacre la filière bovine française comme un secteur d’intérêt stratégique pour Pékin » explique Interbev. Le secteur bovina en effet été retenu par la Chine comme l’un des trois piliers de sa coopération commerciale bilatérale avec la France — aux côtés de l’aéronautique et des cosmétiques. Si la Chine a levé l’embargo relatif à l’ESB en 2018, elle en a placé un nouveau lié, cette fois, à la FCO, fin 2024. Les opérateurs français espèrent se voir rouvrir le marché chinois, qui valorise très bien les abats et coproduits moins demandés en France. « Nous sommes prêts à coopérer avec les autorités françaises pour importer davantage de viande bovine issue de vos terroirs » a déclaré le Vice-Premier Ministre chinois à l’issue de la visite.
« Nous sommes prêts à coopérer avec les autorités françaises pour importer davantage de viande bovine issue de vos terroirs.»
Une série de visites chinoises pour les opérateurs européens de la viande
Le 28 avril dernier, Deng Li, Ambassadeur de Chine en France visitait le siège de la coopérative Cooperl. Le même jour, la vice-ministre des Douanes de Chine, Weihong Lyu signait un protocole avec son homologue espagnole pour développer les envois de volaille, après avoir déjà signé un agréement sur le porc. Le 12 mai, le leader du porc belge Danis accueillait une délégation chinoise d’entreprises de la viande et l’ambassadeur chinois en Belgique.
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Autant de visites qui sont l’occasion, pour la Chine, de travailler à la diversification des ses approvisionnements en pleine guerre commerciale avec les États-Unis, même si une trêve de trois mois vient d’être conclue. Le Brésil reste, de loin, le premier fournisseur de l’Empire du Milieu pour le porc comme pour le boeuf.