Prix des produits laitiers : la Rabobank prudente pour le second semestre
Alors que la production mondiale de lait augmente, la Rabobank note des signes de ralentissement de la demande dans un contexte économique incertain.
Alors que la production mondiale de lait augmente, la Rabobank note des signes de ralentissement de la demande dans un contexte économique incertain.

La Rabobank pointe, dans son rapport trimestriel, l’écart entre une collecte laitière qui se renforce et une demande mondiale en produits laitiers qui se fragilise. Elle s’attend néanmoins plutôt à « une période de recalibrage » plutôt qu’à un effondrement du marché.
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Une collecte laitière qui accélère
La hausse moyenne de la collecte de lait des 7 plus grands exportateurs (Nouvelle-Zélande, Australie, Union européenne, Uruguay, Brésil, Argentine et États-Unis) est restée modeste au premier trimestre 2025, à +0,5 % sur un an. Néanmoins, la Rabobank s’attend à une hausse de 1,1 % au deuxième trimestre et de 1,4 % au troisième. Les États-Unis, l’Europe mais aussi l’Amérique du Sud seraient les moteurs de ce rebond. Ce serait alors la plus forte croissance enregistrée depuis le premier trimestre 2021, néanmoins cette croissance est mesurée par rapport à des faibles volumes de 2024.
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Une demande de produits laitiers sous pression
Les incertitudes géopolitiques compliquent les prévisions quant à l’évolution de la demande mondiale, en premier lieu la guerre commerciale. Les perspectives sont ternes aux États-Unis où la confiance des consommateurs atteint un plus bas. En Chine, les dépenses des ménages sont sous pression, comme la demande des restaurants.
Des incertitudes qui n’ont pas empêché Fonterra, le géant laitier néo-zélandais, d’annoncer un prix du lait record pour l’ouverture de la campagne 2025-2026.