Aller au contenu principal

33 118 emplois agroalimentaires du Grand-Est menacés ?

Les associations régionales des industries agroalimentaires (ARIAs) du Grand Est craignent un gros impact lié à l’inflation et tirent la sonnette d’alarme.

Franck Leroy, président du Grand Est, entouré des présidents des associations régionales de l'agroalimentaire.
Franck Leroy, président du Grand Est, entouré des présidents des associations régionales de l'agroalimentaire.
© Aria Grand Est

« Toutes les entreprises alimentaires mises en avant lors de la période Covid-19 étaient perçues avec un enjeu vital. Aujourd’hui, nous avons le sentiment d’être pointés du doigt. » Angélique Guilleminot, présidente du club « Savourez la Champagne-Ardenne », qui fait partie des associations régionales des industries agroalimentaires (ARIAs) du Grand-Est résume bien les sentiments de frustration et de crainte ressentis par l’ensemble des adhérents.

Lire aussi : Inflation : l’inquiétude des PME normandes de l’agroalimentaire

Ces derniers, dans un communiqué de presse du 13 octobre, affirment se sentir pressurisés par la conjoncture économique qui les empêche de faire face aux surcoûts de production : une consommation des ménages en baisse de 4,1% au premier semestre 2023, une inflation à 5,6%, des hausses de l’énergie, des matières premières et des salaires, sans oublier la baisse des volumes vendus en grande surface et les difficultés de recrutement. En un mot, la peur, notamment pour l’avenir des 33 118 salariés de l’agroalimentaire de la région.

Lire aussi : Inflation : les industriels de l'agroalimentaire peuvent-ils baisser leurs prix ?

« Les marchés mondiaux baissent mais nos entreprises alimentaires sont engagées par contrat auprès de leurs propres fournisseurs qui les contraignent en raison de dates de validité négociées incompressibles. Or, si l’Etat veut que les produits agroalimentaires baissent, il faut permettre aux entreprises d’acheter des matières premières moins chères, ce qui se répercutera, à terme, sur les prix des produits », précise la communiqué de presse.

Jouer la carte RSE

Face à la situation économique instable, les PME agroalimentaires du Grand-Est ont décidé de s’investir davantage dans la RSE afin d’impliquer davantage les salariés mais surtout de marquer des points auprès de la grande distribution qui fait de la RSE un critère de sélection. Avec l’ambition de créer des filières de qualité. Mais problème soulevé par les adhérents eux-mêmes lors d’une réunion à Châlons-en-Champagne en septembre dernier : L’application d’une RSE engendre une baisse des marges des PME et les met en difficulté supplémentaire à concurrencer les géants du secteur.

Répondre aux critères de la grande distribution et déployer des moyens pour motiver les salariés, tout en restant compétitif, voilà une sacrée équation à résoudre pour les ARIAs du Grand Est. La partition va être difficile à jouer. 

Les plus lus

vache laitière devant une mangeoire de paille
L’écart de prix entre les vaches Lait et Viande n’a jamais été aussi bas qu’en mai 2025

Les prix moyens des gros bovins ont continué d’augmenter en semaine 25, mais, cette semaine, sur les marchés, on note un…

poules rousses en volière
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 04 juillet 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

un graphique avec une courbe à la hausse, sur fond de grains de blé
Les prix du blé, de l’orge et du maïs français sont repartis à la hausse

Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous…

Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 11 juillet 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

rayon oeuf en supermarché
Œufs : la grande distribution quitte l’interprofession CNPO

FCA et FCD annoncent leur retrait du CNPO, interprofession des œufs, suscitant l’incompréhension. 

une silhouette de vache dans laquelle on voit le drapeau du royaume uni
Bovins : au Royaume-Uni, les prix s’écartent de leur record du mois de mai

Les prix des vaches au Royaume-Uni battent des records cette année, comme partout en Europe, sur fond de manque d’animaux.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio