Gironde : planter des arbres au lieu de laisser des friches viticoles
Afin de lutter contre les friches viticoles, les instances bordelaises ont mis en place un dispositif avec Alliance Forêt Bois. Focus.
Afin de lutter contre les friches viticoles, les instances bordelaises ont mis en place un dispositif avec Alliance Forêt Bois. Focus.
Diverses pistes sont à l’étude dans le Bordelais afin d’éviter que de trop nombreuses parcelles soient abandonnées et sources de maladies pour les vignes alentour. L’une d’elles est finalisée : il s’agit de les convertir en terres forestières. Le propriétaire de la parcelle à arracher contacte le gestionnaire de forêts, Alliance Forêts Bois.
Ce dernier s’occupe alors de tout. « Il arrache la vigne, travaille le sol, sélectionne l’essence qui convient le mieux à la parcelle (pin maritime, pin taeda, acacia, etc.), l’entretient (passage de rouleau landais, éclaircissage, etc.) ; le tout gratuitement pour le vigneron, détaille Bernard Farges, vice-président de l’interprofession bordelaise (CIVB). En revanche, le bois de la coupe revient au propriétaire de la parcelle, qui en dispose à sa guise. » Ce dispositif est conditionné à une conservation minimale de la parcelle d’une quinzaine d’années.
Un dispositif financé par la vente de crédits carbone
Pour Alliance Forêts Bois, l’équilibre financier sera assuré par la vente des crédits carbone de la parcelle à des entreprises demandeuses. Une solution intéressante pour les viticulteurs en difficulté de la région. Et d’ailleurs, « on a déjà des candidats », note Bernard Farges.
Parallèlement à cela, des travaux sont en cours avec la DGAL, afin de mettre en place des contraventions administratives pour les viticulteurs laissant leurs vignes en friche. Ils seraient condamnés à verser 2 500 euros par parcelle à l’abandon. « L’objectif est la dissuasion », indique Bernard Farges.