Sucre : les cours baissent
Comment ont évolué les prix du sucre ces 7 derniers jours ? L’analyse des journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier.
Comment ont évolué les prix du sucre ces 7 derniers jours ? L’analyse des journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier.

Les prix du sucre ont légèrement reculé pendant la semaine écoulée en sucre raffiné comme en sucre brut. Après un pic atteint à 16,89 cts/£ le 29 juillet, le prix du sucre brut s’est lentement effrité. Idem pour le sucre raffiné (pic le 29 à 471 $/t) mais les prix se sont redressés entre le 1er t le 4 août.
Le Pakistan fait basculer les cours
La remontée des prix intervient après que le Pakistan a annoncé son intention d’acheter 100 000 t de sucre sur le marché international cette semaine (après une annonce similaire la semaine passée). Ceci a provoqué un mouvement de couverture courte sur les marchés. Par ailleurs, le Brésil envoie toujours des signaux d’une production plus forte que prévu (production réelle en hausse de 15 % d’un an sur l’autre, à 3,4 Mt, dans la région Centre-Sud du pays publié par l’Unica jeudi). A ce jour, pour l’ensemble du pays, la proportion de canne transformé en sucre atteint 54 % des volumes totaux contre 50 % l’an passé à la même date.
La Mauritanie compte lancer sa production de sucre
En Afrique, selon l’agence Ecofin, la Mauritanie souhaite se lancer dans la production de sucre à grande échelle avec un accord de partenariat public-privé signé le 31 juillet entre le ministère de l’Économie et des Finances et celui en charge de l’Agriculture avec un consortium d’entreprises mené par le conglomérat soudanais Al Badri. L’accord porte sur la réalisation d’un complexe agro-industriel d’un coût total évalué à 446 M$ pour la production de sucre dans la région de Foum Gleita (sud du pays). La première phase de développement du projet prévoit l’exploitation d’une superficie agricole de 17 000 ha et l’exploitant d’un barrage à Gleita pour assurer les besoins en irrigation des plantations de cannes à sucre. La Mauritanie souhaite couvrir jusqu’à 63 % de sa demande nationale en sucre, ce qui implique de produire près de 250 000 tonnes par an. Le pays a importé 398 000 t de sucre blanc par an sur la période de 2019 à 2023, selon les données de la Direction générale des douanes. Pour l’heure, le pays dépend de ses importations, principalement en provenance du Brésil, du Guatemala et de l’Algérie ces dernières années. La mise en production est prévue dans un délai de trois ans.
Le prix du sucre brut a terminé en baisse donc (16,58 cts$/livre le 4 août contre 16,74 cts£/livre le 28 juillet) et celui du sucre raffiné aussi (465,40 $/t le 4 août 2025 contre 470,45 $/t le 28 juillet).
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.