Social
Revalorisations salariales : la CFDT Agri-Agro « mitigée »
La CFDT Agri-Agro déclare être mitigée quant à la revalorisation salariale de la part des entreprises de l’agroalimentaire. Pourtant essentielle pour l’attractivité des métiers, cette revalorisation est hétérogène selon les secteurs.
La CFDT Agri-Agro déclare être mitigée quant à la revalorisation salariale de la part des entreprises de l’agroalimentaire. Pourtant essentielle pour l’attractivité des métiers, cette revalorisation est hétérogène selon les secteurs.
Dans un contexte de reprise économique, d’inflation forte et de réévaluation du Smic, la CFDT Agri-Agro (ex-FGA CFDT) a déclaré être « mitigée » par les négociations entre employeurs et salariés des entreprises agroalimentaires pour la revalorisation salariale. Le syndicat fait part, à l’occasion d’une visioconférence de presse le 24 janvier 2022, de situations « hétérogènes » selon les filières et les entreprises.
La CFDT Agri-Agro salue les « nombreuses évolutions » auxquelles ont abouti des « négociations globalement bien avancées », précise Alexandre Dubois, secrétaire national du syndicat. Les métiers de l’artisanat alimentaire, notamment dans les secteurs de la boucherie et la boulangerie, n’ont pas attendu les augmentations de smic pour revoir leurs minima conventionnels.
« Les premiers salaires ont été augmenté de 2,2 % en boucherie artisanale, les plaçant à 120 euros au-dessus du smic. C’est un bel effort. La charcuterie et la boulangerie ont aussi signé des accords à la hausse », indique Alexandre Dubois.
De nombreuses branches restent sous le Smic
Si de nombreux secteurs discutent, le syndicat regrette des « propositions très prudentes, en lien avec le contexte incertain et l’inflation des matières premières ». « De nombreuses branches restent avec des minima sous le Smic comme les secteurs des produits alimentaires élaborés ou encore l’industrie des volailles », alarme Fabien Guimbretière, secrétaire général de la CFDT Agri-Agro.
Le syndicat pointe du doigt les fabricants de pâtes alimentaires, qui ont « gagné du temps » et « refusé d’ouvrir les négociations avant le début d’année 2022 malgré les augmentations de chiffre d’affaires de toutes les entreprises ».
Amélioration nécessaire des conditions de travail
Outre les revalorisations salariales, la CFDT Agri-Agro rappelle que l’améliorations des conditions de travail et la montée en compétence des salariés sont deux thématiques tout aussi importantes. « Les actions des entreprises sont très hétérogènes car certaines n’ont tout simplement pas les moyens d’investir dans les améliorations des conditions de travail », regrette Fabien Guimbretière.
Le syndicat salue par ailleurs le soutien de la part du gouvernement quant à l’introduction d’une clause de conditionnalité sociale dans la Pac. « Avec le Danemark, nous sommes les deux seuls pays en Europe à anticiper cette conditionnalité sociale », se réjouit Fabien Guimbretière. La CFDT Agri-Agro souhaite insérer des certifications sociales sur les produits agroalimentaires en complément des labels nutritionnels et environnementaux.