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Le porc européen plus compétitif que l’origine États-Unis, quel impact sur les exportations ?

Le prix du porc aux États-Unis dépasse actuellement le prix moyen en Europe. C’est une conjoncture rare qui pourrait relancer les exportations européennes sur le marché mondial, notamment le Sud-Est asiatique. 

Le prix du porc américain est passé au dessus du prix européen déjà deux fois cette année.
© Claudine Crard

Depuis le 7 juillet 2025, le prix du porc américain dépasse celui du porc européen, ce qui n’était arrivé que brièvement en février dernier. Au 28 juillet, le prix moyen du porc européen atteignait 208,17 €/100 kg de carcasse, tandis que le cours américain s’élevait à 214,28 €/100 kg, soit 3 % de plus.

Cette situation est rare, car les États-Unis sont très compétitifs avec les plus faibles coûts de production au monde, grâce à des charges alimentaires basses. C’est donc une opportunité pour l’expansion du porc européen sur le marché international.

Les États-Unis disposent d’un marché vaste

Sur le premier semestre de 2025, les exportations de porc des États-Unis ont diminué de 4 % en volume par rapport à l’année dernière, à1,46 millions de tonnes. En valeur, elles se sont établies à 4,11 milliards de dollars, soit une baisse de 3,5 %. Néanmoins le commerce a montré des signes de reprise en juin, porté par la désescalade des tensions commerciales avec la Chine après les négociations de Genève en mai, qui ont abouti à une trêve tarifaire.

Lire aussi : Porc : l’Union européenne garde une place stratégique sur le marché mondial

L’Asie compte des marchés importants pour les États-Unis

La Chine reste le deuxième client du porc américain, représentant 13 % des expéditions au premier semestre 2025. Toutefois, ces volumes sont en net recul depuis 2020, affaiblis par une demande intérieure en berne et par des droits de douane de 57 % imposés aux importations en provenance des États-Unis. Le Mexique se maintient comme le premier débouché et absorbe 40 % des volumes de porc. En troisième position des clients, vient le Japon avec 11 % des expéditions. 

Lire aussi : Porc : le commerce entre la Chine et les États-Unis amélioré par la trêve tarifaire ? 

Afin de relancer les échanges en Asie, qui sont pour ce semestre, en décroissance dans la plupart des pays, l’administration Trump, a conclu des accords de libre-échange commerciaux avec quelques pays dont le Japon. Des négociations sont également en cours avec le Vietnam et la Corée du Sud. Les États-Unis misent sur ces partenariats pour relancer leurs expéditions dans le continent.

Les exportations européennes avantagées face aux États-Unis ?

L’UE produit 17 % du porc mondial, soit 20,8 millions tec contre 10 % pour les États-Unis selon la Commission européenne. L’UE a est resté le premier exportateur mondial de porc avec 1,3million de tonnes de porc sur les quatre premiers mois de l’année, devant les États-Unis (1,05 million de tonnes).

Les exportateurs américains et européens sont présents sur les mêmes marchés, la compétitivité du porc européen pourrait donc lui faire gagner des parts.

La Chine une destination commune au porc européen et américain 

Le premier acheteur du porc européen reste la Chine. Sur les quatre premiers mois de cette année, le pays a importé 401 000 tonnes de porc (+ 8,6 % comparé aux quatre premiers mois de 2024). Alors que la Chine applique un droit de douane de 57 % sur le porc américain, les envois européens en sont pour l’instant exemptés, ce qui soutient leur croissance. Toutefois, les exportations de l’UE restent exposées à une enquête antidumping lancée par Pékin, qui a déjà ralenti certains flux vers la Chine.

Lire aussi : « On ose espérer que la Chine ne taxe pas le porc français » 

Des marchés clés à développer pour l’UE 

La baisse du cours européen, constitue un réel avantage commercial, qui pourrait dynamiser les échanges avec d’autres partenaires comme le Japon, la Corée du Sud et le Vietnam, qui sont des clients communs aux États-Unis, et font partie des sept premières destinations des envois de porc de l’UE. A noter que la concurrence brésilienne reste bien plus compétitive. 

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