Œufs ukrainiens : les importations européennes bondissent de 87 %
Les importations d’œufs ukrainiens par l’Union européenne ont continué de croître en 2025, avec une réorganisation des flux. La Croatie s’impose en plaque tournante. En France, difficile néanmoins de quantifier les volumes importés d’Ukraine puisqu’ils sont d’abord dédouanés dans un autre pays européen. Néanmoins, une fine observation des flux refléte la hausse des achats d’œufs ukrainiens.
Les importations d’œufs ukrainiens par l’Union européenne ont continué de croître en 2025, avec une réorganisation des flux. La Croatie s’impose en plaque tournante. En France, difficile néanmoins de quantifier les volumes importés d’Ukraine puisqu’ils sont d’abord dédouanés dans un autre pays européen. Néanmoins, une fine observation des flux refléte la hausse des achats d’œufs ukrainiens.

Les importations européennes d’œufs et d’ovoproduits en provenance d’Ukraine ont dépassé 70 000 tonnes (équivalent œufs coquille, téoc) sur les mois de janvier-août 2025, c’est 62 % de plus que sur la même période de 2024, selon les données de la Commission européenne (Taxud – DG AGRI), aimablement transmises par l’Itavi.
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La Croatie, plaque tournante des œufs ukrainiens
Sur les seuls œufs coquilles, les importations européennes en provenance d’Ukraine atteignent 55 900 téoc, soit une hausse de 87 % par rapport à l’an dernier. L’Italie reste la principale porte d’entrée des ovoproduits ukrainiens dans l’UE puisqu’elle absorbe 48 % des flux. Du côté des œufs coquille, en revanche, le paysage évolue. Avec 17 % la volume, la Croatie devient le premier importateur d’œufs ukrainiens, 9 370 téoc contre moins de 300 un an plus tôt. Ces œufs sont en très grande majorité destinés à la réexportation, puisque l’Itavi nous signale que les envois croates ont été multipliés par 8. Ils s’orientent notamment vers l’Espagne, (5 600 téoc). L’Espagne est aussi le deuxième importateur d’œufs en direct de l’Ukraine, avec près de 9 000 téoc, alors qu’elle n’en achetait pas directement auparavant.
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Pour arriver en France, les œufs ukrainiens transitent par les Pays-Bas, notamment
Les importations directes de la France d’œufs ukrainiens passent sous les radars d’Eurostat, puisque « ces données communautaires reposent sur le pays de dédouanement et ou de résidence du premier importateur », nous précise l’Itavi. Or, « les volumes entrant en France en provenance d’Ukraine passent souvent par un négociant situé dans un autre État membre. Ils sont alors comptabilisés comme flux intra-UE », prévient l’institut. Les données des douanes indiquent néanmoins que les importations françaises d’œufs et d’ovoproduits ont augmenté de 130 téoc depuis la Croatie. Elles ont bondi de 70 % au premier semestre depuis les Pays-Bas, or « cette hausse traduit probablement des flux de négoce et de réexportation d’œufs ukrainiens, compte tenu de la baisse de la production locale » avance l’Itavi. Les achats de la France à la Pologne ont aussi augmenté de 45 % mais difficile de savoir si ce sont des œufs produits en Pologne ou des volumes ukrainiens dédouanés en Pologne.
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Prix des œufs en France au 5 septembre
Ce vendredi, sur le marché français de l’œuf calibré, plusieurs opérateurs rapportent faire quelques concessions sur les œufs de cage de calibre P et M, plus présents du fait de nombreux démarrages. En face, la demande s’oriente de plus en plus vers le code 2. Sur l’ensemble des catégories alternatives, la tension reste de mise.