Volailles : le retour à la liberté est décrété
Conformément à l'attente des éleveurs de volailles de chair et poules en plein air, le Premier ministre a annoncé vendredi la levée du confinement des volailles, prévue initialement à la fin du mois. Le gouvernement a ainsi immédiatement répercuté la réévaluation par l'Afssa du risque d'influenza aviaire de souche asiatique H5N1. Cet avis établit comme « nul à négligeable» le risque de réintroduction du virus par l'avifaune sauvage en provenance d'Afrique ou du Nord-Est de l'Europe, et ce jusqu'au début des migrations automnales.
La décision, parue le lendemain au JO, a mis en règle tous les éleveurs, organisés ou non, qui avaient entamé la libération. Certains, à en croire la Confédération Paysanne, avaient devancé le feu vert. Quelques gros groupements avaient engagé depuis une quinzaine de jours, de façon réglementaire, une libération progressive partant des volailles les plus âgées.
Une visite par mois
En effet, le règlement qui avait imposé le confinement dans l'Hexagone mi-février prévoyait d'établir des mesures de bio-sécurité équivalentes quand l'enfermement était impossible, ce qui devenait le cas avec l'énervement lié au rallongement des jours. Ces mesures consistaient notamment en une inspection de chaque élevage par un vétérinaire, à raison d'une visite par mois en zone humide présumée à risque.
La levée du confinement implique celle de ces contrôles systématiques et de la vaccination des palmipèdes dans les Landes. La Confédération française de l'Aviculture réagit avec mesure à cette annonce en appelant au maintien du principe de précaution. Les règles d'alimentation et d'abreuvement sont maintenues. En outre, le gouvernement demandera un nouvel avis à l'Afssa dès la fin de l'été en vue d'anticiper le passage automnal des migrateurs. Pour la Confédération Paysanne, qui appelait depuis un mois au déconfinement, c'est « une bonne nouvelle », même si elle arrive tard.
Seuls à ne pas bénéficier de la mesure, les éleveurs de la Dombes, dans l'Ain, se résignent à maintenir l'enfermement jusqu'à une date inconnue, l'Afssa ayant relevé la persistance du virus dans cette zone.