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Volailles festives : un bilan plutôt satisfaisant

Les fêtes de fin d’année ont finalement comblé les producteurs. Tout s’est vendu, chapons, dindes, poulardes, oies et surtout les chapons de pintade.

Le 21 décembre, régnait l’angoisse dans les bassins de production de volailles festives : la grande distribution tardait à passer commande, ne voyant venir le chaland. Noël ce jour de l’An qui tombaient le week-end : cela n’invitait pas à l’optimisme. Dans le Gers, premier département producteur de volailles fermières, l’on se rassurait à voir les catalogues de GMS : presque tous présentaient des chapons et poulardes. Mais quand même…

Et puis les ventes sont parties d’un coup. Les fêtes de fin d’année ont finalement comblé les producteurs. Tout s’est vendu, chapons, dindes, poulardes, oies et surtout les chapons de pintade. Les magasins n’ont pas eu à brader. Chez Monoprix, en région parisienne, comme ailleurs. « Les gens ont pris la semaine de vacances », ils sont « davantage restés en France », conjecturent les responsables des ventes. 2004 a été une « très belle année pour les volailles festives », rapporte la directrice du Synalaf. Les chapons, poulardes et chapons de pintade ont été particulièrement demandés.

Les producteurs du Gers constatent qu’ils ne s’étaient pas trompés en augmentant l’effectif de leurs chapons (250 000 unités) au détriment de la dinde, Avigers voyant une demande croissante pour le poulet castré et engraissé. Ils ont en revanche été surpris que leur offre de chapons de pintades, bien que doublée par rapport à l’an passé, soit demeurée insuffisante.

Dans les Landes, le premier opérateur, Fermiers Landais, constate un rebond des poulardes et pintades fermières. Tandis qu’« on a manqué de dindes fermières ». Jaune, comme les poulets des Landes, âgée de 170 à 200 jours contre une moyenne de 150 jours, la dinde fermière des Landes maintient sa réputation, dit-on, parce qu’elle est relativement plus grasse ; elle sèche donc moins à la cuisson.

La qualité était de la partie aussi

On a « tout vendu et bien », confirme aussi le représentant des volailles de l’Allier. Les mises en places étaient les mêmes qu’en 2003, soit environ 7 000 chapons et 5 000 dindes. Les chapons sont partis plus vite que les dindes. Le chapon de pintade « a bien marché » puisqu’il en manquait.

Le directeur des Volailles de Challans (Vendée) rapporte que les circuits de distribution traditionnels (la moitié des ventes habituellement) ont été privilégiés car ils ont été plus rapides que les GMS. Les 12 abattoirs de ce label rouge ont vendu davantage de chapons de pintade (7 500) et d’oies (7 500 aussi), et autant de dindes (26 000) qu’à la fin de l’année précédente. Ils avaient été plus prudents en chapons de poulet fermier (55 000) et en poulardes (13 000), en offrant 10 % de moins. Ils ont « t rès rapidement manqué de chapons de pintades et d’oies, puis de dindes et de poulardes ». Les chapons « ont été plus lents » mais sont finalement tous partis. C’était de la très belle marchandise, dit le directeur, « l es conditions climatiques ont été idéales, ce qui est important pour les dindes, qui sont élevées dehors. »

Dans l’Orléanais, on a manqué de marchandise, de chapons (43 580 produits, autant qu’en 2003) en particulier. Les volailles fermières de l’Orléanais se vendent à 60 % en circuits traditionnels. Le manque s’est fait ressentir dans une moindre mesure pour la dinde (25 420 unités) et les poulardes (7 195). Et les 3 600 chapons de pintade sont tous partis.

Les consommateurs n’ont pas seulement fait honneur aux volailles Label Rouge. Ils se sont aussi intéressés à l’AOC Bresse en achetant les quelque 18 500 chapons réservés à la fin d’année, soit autant que l’an dernier, mais davantage de poulardes et de poulets fermiers. Une représentante témoigne d’une « forte participation des éleveurs aux concours des Glorieuses de Bresse, qui ont lieu chaque année avant les fêtes, ce qui veut dire que la qualité était là».

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