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Aviculture
Volaille : vers un marché mondial encore plus dynamique en 2022 ?

La demande mondiale de volaille devrait rester soutenue en 2022, alors que l’offre restera mesurée. Des prix fermes sont à prévoir dans plusieurs pays. 

© Pixabay

Selon les projections de Rabobank, le marché mondial de la volaille devrait bénéficier d’une demande florissante en 2022, notamment grâce aux campagnes de vaccinations qui progressent à travers le monde et avec le redressement des économies internationales. 

Forte demande mondiale et offre serrée 

La demande internationale devrait rester forte mais l’offre de volaille devrait être plus mesurée. En cause notamment les coûts de production très élevés auxquels doivent faire face l’amont, les perturbations logistiques et la pénurie de main d’œuvre. Tout cela devrait pousser les producteurs à réduire leur utilisation d’aliments pour animaux et leurs charges salariales.  

Rabobank s'attend à ce que les prix des aliments pour animaux restent volatils à des sommets, avec une hausse de 5 % des coûts des matières premières pour l'alimentation animale au cours du premier semestre 2022. Les prix du maïs et du soja devraient atteindre un pic au troisième trimestre, selon l’agence. 

Hausse des prix européens 

Les prix de la volaille en Europe devraient progresser cette année compte tenu de l’offre limitée et des forts besoins des états membres. Touchée de plein fouet par l’épidémie d’influenza aviaire, la production européenne devrait rester mesurée, ce d’autant plus avec les problèmes de main d’œuvre au Royaume-Uni. 

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Accélération des exportations brésiliennes  

Les exportations brésiliennes devraient être soutenues par la forte demande mondiale. Une hausse du commerce extérieur qui intervient alors même que la consommation intérieure en viande de volaille tend à s’affaiblir et qu’en parallèle le marché de la viande bovine se développe. Par ailleurs, les bonnes perspectives de récoltes de céréales pourraient permettre de contenir les prix de l’aliment, estime Rabobank.  

Offre excédentaire en Chine 

La Chine sera encore confrontée à un surplus de marchandises, contraignant les éleveurs à réduire leurs mises en place. La pandémie de la covid-19 a plombé la demande en volaille dans le pays, entraînant des pertes pour les entreprises du secteur.  

Hausse de la production américaine  

La production de volaille aux États-Unis devrait croitre de 2,4 % sur un an tiré par une forte demande intérieure (en restauration hors foyer et GMS). De quoi empiéter sur le développement d’autres protéines animales. Les producteurs américains maintiendront une position solide sur les marchés d'exportation, même si les échanges avec l’Empire du milieu devraient s’essouffler.  

Les filières évoluent 

En 2022, le secteur de la volaille devra faire face à de nombreuses incertitudes, liées notamment aux vagues épidémiques à travers le monde. Les producteurs devront gérer la volatilité dans un contexte de fluctuation de la demande et de défis d’approvisionnement.

Dans certains pays comme la Chine, on tend vers une réorganisation des chaines d’approvisionnement passant d’une chaine informelle à une plus formelle. La demande s’oriente aussi davantage sur des produits transformés plutôt que sur de la viande fraiche d’animaux abattus sur place puis vendus. Les circuits de distribution tendent à évoluer vers plus de livraison à domicile et l’e-commerce prend davantage d’ampleur. 

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