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Volaille de chair : l'été s’est révélé profitable

La reprise de la consommation de volaille s'est confirmée en juillet et août. Ce qui n'exclut pas le besoin d'un nouveau coup de pouce publicitaire.

L'industrie de la volaille a assaini sa situation. Elle a partiellement résorbé l'encombrant stock de viande congelée qu'elle avait accumulé pendant la crise de consommation de la grippe aviaire en fabricant des produits cuits ou fumés, constate-t-on à la FIA (fédération des industries avicoles). Le niveau de sortie d'été peut être considéré comme presque normal. Depuis le mois de juin, la distribution sur le marché intérieur a aidé au rétablissement relatif de la consommation, en dépit d'un mois d'août calme pour les produits dits d'été, conséquence d'un temps maussade dans plusieurs régions de l'Hexagone. Les prix pratiqués courant juillet sont même jugés « assez satisfaisants », comme le rapporte le délégué général de la fédération sectorielle André Lepeule. Il a seulement fallu gérer une tension du côté de l'offre, due au freinage des mises en place pendant la crise aviaire ; tension manifeste en volailles label rouge.

La grande distribution a joué en faveur de la reprise, estiment les industriels, au détail près que certains magasins auraient parfois négligé les « petites espèces » que sont la pintade, le pigeonneau et la caille en « simplifiant » leur linéaire.

A Rungis, l'activité estivale des grossistes en volailles a été « normale », juge-t-on à la Fenscopa, avec la particularité d'avoir été ralentie en juillet à cause de la canicule qui n'invitait pas à rôtir un poulet. Les grossistes ressentent nettement un manque de volailles label rouge mais se gardent de trop augmenter les prix. Ils espèrent un retour de l'offre dès la fin de ce mois. Ils sont davantage dans l'expectative au sujet du filet de dinde, susceptible de bénéficier à la rentrée d'un report de consommation venant du veau et du porc, désavantagés par leurs prix.

L'activité du marché intérieur reste tout de même réduite de 5 à 6 %, constatent les industriels.

Cela est-il dû au ralentissement de la production ou à un nouvel état de la consommation ? C'est la question que l'on se pose à l'Itavi en songeant que la prudence des opérateurs est « probablement » en cause. Quoi qu'il en soit, les industriels réunis au sein de l'APVF (association de promotion de la volaille française) sont très demandeurs d'une nouvelle vague de communication envers le grand public. Ils veulent notamment donner un nouveau coup de pouce aux volailles festives. Ils se souviennent que le gouvernement avait promis 500 000 euros à cet effet, dont 190 000 seulement ont soutenu la campagne sur la « convivialité » diffusée au printemps dernier.

Le marché français semble plus que jamais prioritaire aux industriels de la FIA, les exportations ayant accusé une chute de 32 % entre le premier semestre 2005 et le premier semestre 2006 (dont 50 % sur pays tiers). Cette chute paraît encore plus brutale si l'on compare le premier semestre 2006 avec le second semestre 2005. Or, il faut s'accommoder de l'augmentation des importations : en juin, celles de viandes congelées ainsi que de préparations et conserves ont respectivement grimpé de 26,6 % et de 27,7 % (comparativement à juin 2005), alors même que ces marchandises ne manquaient pas.

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