Voir émerger un opérateur incontournable
Pour Jean-Pierre Joly, directeur du Marché du porc breton, « abattre plus ne donnera pas forcément une meilleure rentabilité si les opérateurs ne parviennent pas à mieux valoriser la viande ». Non seulement le secteur industriel a besoin d’une dynamique de consommation mondiale pour continuer d'exporter entre 30 et 35 % de la viande, mais les rapports de force avec la grande distribution doivent aussi être revus. « Comment peut-on vendre de façon continue de la viande de porc quand les prix varient de 2,50 euros le kilo de côte de porc en promotion à 7 euros le reste du temps ? » En Allemagne, industriels et distributeurs échangent régulièrement des informations pour faire évoluer leur offre. « Ce qu’il faudrait en France, c’est un opérateur incontournable capable de dire à un distributeur : je ne vous livre pas cette semaine. Sinon, les rayons seront vides parce que ce sera la pénurie. »