Vin : la traque à la mycotoxine est engagée
Les viticulteurs doivent se préparer à protéger leurs vignes contre des moisissures susceptibles de contaminer le vin en ochratoxine A (OTA) dont le seuil est réglementé à partir de la prochaine vendange. Cette mycotoxine, si elle est ingérée en excès, peut affecter les reins et contribuer à l’apparition de cancers de l’appareil urinaire ou des testicules. Le règlement européen qui entre en vigueur avec le millésime 2005 fixe la teneur maximale en OTA à 2 micro-grammes par litre. Une enquête réalisée par la DGCCRF au quatrième trimestre 2004 dans 11 départements viticoles a mis en évidence 56 échantillons analysés. En 2000, la DGCCRF de Bordeaux avait ciblé ses recherches dans le Poitou-Charentes, la Gironde et d’autres départements du Sud-Ouest, et n’avait détecté aucune trace d’OTA dans 47 échantillons. Les techniciens du vin considèrent que le pourtour méditerranéen présente des conditions climatiques plus favorables à la moisissure responsable de l’OTA. Les caves coopératives du Languedoc vont encadrer leurs adhérents pour qu’ils préservent leurs vignes de la pourriture à l’origine de OTA en agissant dès maintenant contre le ver de la grappe qui rend le raisin vulnérable. À l’approche de la vendange, les parcelles douteuses seront écartées. Mais la plupart des groupements ont déjà rodé leur stratégie car de nombreux négociants demandent des taux d’OTA très inférieurs au seuil de la Commission européenne et de l’Organisation internationale de la vigne et du vin.