Vers un géant français de la nutrition animale
La plus importante union française de coopératives, InVivo, et le groupe de nutrition et santé animales coté en bourse, Evialis, ont émis mardi soir un communiqué annonçant une éventuelle « mise en commun de l’ensemble de leurs activités nutrition et santé animales ». Le rapprochement envisagé donnerait naissance à une « nouvelle identité » cotée en bourse représentant 1,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires « plus harmonieusement réparti entre ses trois métiers de l’aliment complet (65 %), du prémix (25 %) et de la santé animale (10 %) ». Cette nouvelle entité « se situerait aux premiers rangs des opérateurs mondiaux ». Elle réaliserait 40 % de son chiffre d’affaires hors Hexagone et disposerait en particulier de « l’un des budgets de recherche et développement les plus importants de son secteur d’activité ».
Ensemble, la branche nutrition et santé animales d’InVivo (Inzo°) et Evialis sont susceptibles de maintenir d’une part leur « profitabilité »sur un marché européen stagnant et confronté à des réglementations et demandes sociétales fortes, de soutenir d’autre part le rythme de croissance des productions animales dans d’autres zones du monde que sont l’Asie, l’Amérique latine ou l’Europe orientale.
Du Brésil au Nyanmar
Ce rapprochement était vraisemblablement dans l’intention d’Evialis quand l’union coopérative avait entrepris l’an dernier une OPA sur la société cotée sur l’Eurolist d’Euronext Paris. Elle en est devenue actionnaire majoritaire en octobre.
La société privée, adhérente du Snia (syndicat de la nutrition animale), s’est internationalisée depuis ses débuts de fabricant breton sous le nom de Guyomarc’h. Elle est implantée dans six pays d’Europe autres que la France, dont la Pologne et la Russie, ainsi qu’au Brésil, au Nyanmar, au Vietnam, en Chine, en Indonésie, en Inde et Afrique du Sud. Elle a aussi renforcé sa dimension de firme service et s’est diversifiée en santé animale. InVivo va lui apporter des implantations internationales complémentaires (au Brésil par exemple) ainsi qu’une croissance déterminante dans ces deux derniers métiers, avec notamment la firme service Inzo°.