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Variété des goûts et origines, stars du Sial 2014



Les 1 757 innovations présentées au Sial la semaine dernière s'inscrivaient principalement dans la tendance de l'alimentation plaisir, associée bien souvent pour les entreprises françaises à la notion d'origine. Les Marchés ont sélectionné quelques nouveautés glanées dans les allées du salon et choisi d'en développer trois proposées par des PME.

Exit l'alimentation santé, les cinquante ans du Salon de l'industrie agroalimentaire, qui a fermé ses portes le 23 octobre, ont marqué le retour du plaisir comme premier moteur de l'innovation. Le local et le fait maison restent aussi dans la course.

Les organisateurs annoncent « un carton plein » pour la dernière édition du Sial : 150 000 visiteurs, 6 500 entreprises exposantes, 1 757 candidats au Sial innovations dont 25 % provenant de France. 3 200 journalistes accrédités, des dizaines de reportages TV et radios français et internationaux, le salon a de surcroît bénéficié d'une très bonne couverture médiatique. L'occasion pour l'industrie de mettre en avant ses nouveautés, davantage tournées vers le plaisir et la diversité des goûts après l'échec constaté ces dernières années, en Europe, des innovations fonctionnelles et trop médicalisées.

En 2013, la santé ne concernait plus qu'un lancement sur cinq (contre 1 sur 4 en 2009) selon Xavier Terlet de XTC world innovation, le « Monsieur innovation » du Sial. « Nous avons reçu 1 750 nouveaux concepts, c'est 70 % de plus qu'en 2012. L'innovation a redémarré », a-t-il commenté lors du salon. Parmi les tendances fortes, il souligne le grand retour du « plaisir assumé » où « le chef a repris le pouvoir sur le nutritionniste ».

Pâtes à tartiner et chips variées

Par exemple, les pâtes à tartiner inspirent de plus en plus les fabri-cants qui, au-delà de l'alternative « sans huile de palme » au leader Ferrero, s'essayent à de nouveaux goûts. Ainsi, on pouvait déguster dans les allées du salon une pâte à tartiner au caramel beurre salé et fruits du lorrain Carafruits, le caramel à tartiner bio de la marque Crystal/Soleil de France ou, plus original, celle aux éclats de crêpe dentelle de la marque Gavottes (Loc Maria Biscuits).

Deuxième exemple de produit symptomatique de cette tendance : les chips. En France, deux ” PME misent sur la montée en gamme et la variété des goûts pour se distinguer : comme l'arôme chèvre-piment d'Espelette signé Bret's ou les chips aux champignons de Sibell. Une tendance qui se mondialise. On pouvait découvrir au parc des expositions de Villepinte les chips de noix de coco nature de l'Américain Danielle Market, les chips d'algues du Sud-Coréen HoSan, ou celles de fruits et légumes du Thaïlandais Greenday.

Mère Poulard : Nous proposons une nouvelle saveur chaque année

Au-delà de ces deux exemples phares, goût et plaisir se retrouvaient sur la quasi-totalité des stands au Sial. Ainsi, la Mère Pou-lard présentait son prochain cookie pomme-caramel provenant de son usine de production de Saint-Étienne-en-Coglès (35). « Nous voulons proposer à nos consommateurs une nouvelle saveur chaque année. Ce sont des produits gourmands, pour un achat plaisir », explique Fanny Boyet, responsable marketing du groupe.

Le local toujours plébiscité

En France, le plaisir reste souvent associé au terroir, dans l'offre des>> PME. À côté des miels « Tour Eiffel » en éditions limitées plutôt destinés au duty free, Miel Michaud lance les « Miel l'Apiculture de nos terroirs ». Et ce, pour répondre « à une tendance de plus en plus plébiscitée par les Français, “ le manger local ” », selon son président-directeur général Vincent Michaud.

Concept Fruits (filiale du groupe Roger Descours) met pour sa part en avant « le made in Ardèche » dans sa crème de marron en sachet de 320 grammes avec bouchon et ses Croc'marron (sachet de marron adapté au snacking).

Selon l'étude du cabinet Oliver Wyman pour l'Association nationale des industries alimentaires, réalisée auprès de quarante entrepreneurs début 2014, les produits de qualité premium sont considérés par 79 % d'entre eux, avec les produits du terroir, comme un véritable relais de croissance pour les industriels de l'agroalimentaire contre 13 % pour le low cost (lire aussi p. 4).

Après le fait maison, le produit chez soi

Autre tendance émergente – dont il est pour l'heure difficile de prévoir l'évolution – après le « fait maison », le produit chez soi a fait son apparition au Sial 2014. Exemples : des kits de champignons « prêts à pousser » du Portugais Eco Gumelo et du Français Prêt à pousser, ou encore le kit pour réaliser sa propre bière du Britannique Brooklyn Bew shop. Rendez-vous du 16 au 20 octobre 2016 pour voir s'il s'agit d'une vraie tendance ou d'innovations plus « gadgets ».

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