Une expertise française pointue
Si l’aquaculture peine à se développer en France, l’essor de la production mondiale bénéficie de l’expertise française.
Depuis les années 80, les chercheurs français s’intéressent aux stratégies de remplacement des farines de poisson. Le remplacement total semble possible, mais il reste encore quelques verrous à faire sauter pour le généraliser à toutes les espèces… Pour ce faire, Sachi Kaushik (Inra de St-Pée-sur-Nivelle, au Pays basque) analyse les besoins précis des espèces en acides aminés. Sa collègue Françoise Medale travaille pour sa part sur des stratégies nutritionnelles visant à concentrer l’utilisation d’huile de poisson durant les phases de la vie où les poissons vont en accumuler les bienfaits, notamment en phase de finition. Mais la contribution de la recherche française ne se résume pas aux travaux sur la nutrition animale. Dans les années 90, le Cirad a notamment été à l’origine de la maîtrise de la reproduction du panga au Vietnam, poisson qui représente bon an, mal an, 1,5 million de tonnes de poisson. Le savoir-faire des écloseries françaises pour l’aquaculture marine reste globalement reconnu à l’étranger.