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Un trafic d’œufs douteux démantelé en Italie

Une vaste affaire de trafic d'œufs à destination de la fabrication d'ovoproduits en Italie a été révélée la semaine passée par le procureur de Bologne. Celui-ci a ordonné des mesures de sûreté à l'encontre de 20 personnes qu'il suppose impliquées dans l'affaire, à l'issue de deux années d'enquête. Les œufs en question sont en particulier des œufs accouvés, qui sont de ce fait impropres à la consommation humaine. Huit responsables italiens sont incarcérées et douze sont assignés à résidence. Les carabiniers de la cellule anti-fraudes ont mis sous scellé 60 tonnes de produits à base d'œufs, 32 millions d'œufs et 2 500 tonnes de sous-produits. Sont arrêtées neuf sociétés ayant produit les marchandises incriminées. Parmi ces sociétés figurent des fabricants relativement importants comme Uovador et Vocar. L'enquête a révélé que des sociétés complices, spécialisées dans la destruction, procuraient aux fabricants de fausses attestations de destruction. Parmi les œufs saisis figurent des œufs incubés, fissurés, altérés, certains avec des parasites, des moisissures ou même en voie de pourrissement. Les produits, bien que pasteurisés, centrifugés ou chlorés sont susceptibles de contenir des substances capables de provoquer des pathologies telles que des allergies sévères, ont constaté les enquêteurs avec l'aide de l'Institut supérieur de la sécurité sanitaire, ainsi que l'Institut de la santé animale expérimentale en Lombardie et en Emilie Romagne. Un des suspects interrogés a avoué avoir utilisé des œufs impropres à la consommation humaine, mais pas après 2003, soulignant que la pratique était jadis courante en Italie.

L'affaire a été relatée les 7 et 8 décembre derniers dans la presse italienne, notamment dans le quotidien économique Il Sole. Le groupe Barilla, qui utilise des ovoproduits pour ses pâtes et biscuits, a dans le même temps communiqué pour rassurer les consommateurs sur ses bonnes pratiques d'approvisionnement. Le ministère italien de la Santé a informé la Commission européenne le 9 décembre. Quelques organisations écologiques et de consommateurs ont réagi, et puis plus aucun écho n'a été constaté dans le pays. Le scandale n’a guère fait de bruit en Europe.

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