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Un tout petit pas pour les coproduits

La France lâche du lest pour les poissons, toujours pas pour les chiens et chats.

Petit à petit, les coproduits animaux de catégorie 3 (c'est-à-dire d'origine alimentaire) reprennent leur place en alimentation animale. Ainsi, les farines de sang de non-ruminants seront bientôt utilisables dans les aliments pour poissons ; les phosphates tricalciques issus de la synthèse de la gélatine à partir d'os de porcs ou de volailles pourront entrer dans les formules d'aliments pour non-ruminants. Ceci à la faveur d'un prochain arrêté annoncé par le Sniv (Syndicat national des industries des viandes), qui entérinera des autorisations européennes datant de septembre 2003 Les autres autorisations concernées sont les produits sanguins en alimentation piscicole, les protéines hydrolysées (cuirs, peaux, soies...) pour les non-ruminants et les gélatines de non-ruminants pour tous les animaux de rente..

Une restriction de taille cependant : la stérilisation à haute pression de la farine de sang exigée dans l'Union européenne rend celle-ci quasiment impropre à la consommation piscicole, souligne Patrick Coelembier, directeur commercial du groupe Saria en France. Aussi, les entreprises européennes de valorisation demandent-elles à la DG Sanco (direction générale pour la Santé des consommateurs) un traitement moins sévère.

Sur-réglementation nationale

Mais là n'est pas le vrai problème de la filière française des produits carnés. Le Sifco (syndicat des entreprises de valorisation) comme le Sniv déplorent la persistance de la sur-réglementation nationale. Celle-ci consterne, lorsqu'elle prive par exemple les chiens et chats de croquettes au bœuf ou quand un abattoir de volaille ne peut vendre ses graisses à un fabricant d'aliments pour porcs dès lors qu'il abat parfois des lapins.

Un arrêté, celui du 24 juillet 1990, excuse les retards de l'autorité française obligée de convoquer l'Afssa avant de se mettre à jour des règlements européens. Mais il n'explique pas certains blocages. Ainsi, un avis favorable de l'Afssa quant à l'emploi en alimentation animale de résidus de fabrication de gélatine d'os n'est toujours suivi d'autorisation, regrette-t-on dans le groupe Caillaud.

L'on comprend les hésitations du gouvernement à faire sauter le verrou de l'arrêté de 1990. Ainsi, par exemple, que penserait le consommateur français de l'emploi de protéines hydrolysées issues de cuirs et peaux dans l'aliment des ruminants, ce qu'autorise un règlement européen paru cet été (au JO du 6/08/2005) ? Que penserait-il si les farines de volailles revenaient un jour dans la nourriture pour porcs à la faveur d'un nouvel assouplissement du règlement communautaire ?

Si cet arrêté devait être abrogé, comme a cru l'entendre le spécialiste du Sniv auprès de la DGAL, l'on peut se demander quand…

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