Un marché toujours déséquilibré
Les abattages de gros bovins en France sont restés quasiment stables au premier trimestre 2016, affichant une légère hausse de 0,3 % par rapport à la même période de 2015, selon Agreste. Pour leur part, les abattages de vaches ont progressé de 3 %, dont +5 % pour les laitières et +2 % pour les allaitantes. Selon les opérateurs, les abattages de vaches allaitantes ne devraient pas ralentir dans les prochains mois, les stocks étant encore conséquents en exploitation du fait de retards d'enlèvement fréquents.
Dans le même temps, les achats des ménages de viande bovine fraîche ont reculé de 1,2 % selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel. En avril, le commerce est resté assez calme. Les vacances scolaires étirées sur un mois n'ont pas contribué à animer les échanges et la fréquentation des magasins est jugée assez modérée.
Baisse des importationsDans ce contexte, la production française a amplement suffi à satisfaire la demande. Certains abattoirs auraient d'ailleurs des stocks impor-tants. La France a aussi réduit ses importations. Selon Agreste, sur janvier/février, elles sont inférieures de 4,5 % à leur niveau de 2015. Une morosité qui se retrouve dans le reste de l'Europe, hormis l'Allemagne, dont les achats à la France ont d'ailleurs bondi de 11 % sur les deux premiers mois de l'année.
Selon la Commission européenne, la demande en viande bovine devrait rester modérée cette année comme en 2017, notamment en France et en Italie. Les prix européens des bovins mâles et femelles sont attendus en recul de 5 % en 2016 par rapport à 2015. Virginie Pinson