Un Comité avicole au sein de Coop de France
Quelques jours après la fondation d’un Comité poulet, le 10 octobre à Nantes, une section avicole de Coop de France a vu le jour mercredi à Paris dans le cadre de l’assemblée générale du Pôle animal de cette organisation. Cette section prendra sa place aux côtés des sections Nutrition animale et Bétail et viande (bovins, ovins, porcins). Jean-Luc Cade, président de la nutrition animale (ex-Syncopac) s’en est félicité dans son discours, ce métier trouvant son débouché principal dans les filières avicoles.
Il était convenu de longue date, entre représentants d’organisations avicoles et au sein du Syncopac, que la section avicole comprendrait 4 collèges : volailles de chair, pondeuse, palmipèdes à foie gras et lapin. Celle-ci se confirme sous cette forme avec 8 représentants pour les volailles de chair et 4 pour chacune des autres espèces. Un président a aussi été désigné en la personne de Jean-Yves Ménard, qui préside la filière avicole Gastronome de Terrena. L’objectif est de « regrouper toutes les compétences, du producteur au consommateur », précise celui-ci. Il est prévu que toute structure détenue à majorité par des agriculteurs, coopérative ou filiale, puisse adhérer.
Un partage des rôles à définir
Cette section est engendrée par deux organisations préexistantes : un « pôle avicole Coop de France Ouest », actif depuis qu’existe Coop de France, et l’Anopa (association des organisations de producteurs avicoles). C’est le conseil d’administration de l’Anopa (dont Jean-Yves Ménard est trésorier en tant que président du groupement avicole de Terrena) qui a désigné les personnes susceptibles de constituer le conseil d’administration de la section Coop de France.
L’Anopa ne comprend aujourd’hui pratiquement que des coopératives. Mais elle est appelée à accueillir des groupements d’éleveurs travaillant pour des industriels hors champ coopératif, comme LDC et les Ets Michel. L’intention des fondateurs, acceptée par Coop de France, n’est pas de fondre l’Anopa dans la section avicole mais de travailler en liaison avec elle. « On souhaite que l’Anopa se renforce », affirme Jean-Yves Ménard, pour qui celle-ci est une famille professionnelle à part entière qui fédère les organisations économiques.
Anopa et Coop de France Aviculture percevront leurs cotisations propres. Pour autant, il est « hors de question qu’on travaille en doublon », souligne le président. Qui va faire quoi ? La réflexion « n’est pas aboutie » mais le sera rapidement. Le partage des rôles dépend sans doute en partie du niveau auquel seront prélevées les cotisations : éleveurs, entreprises ?
Pour l’heure, le premier souci des fondateurs de la section est de n’oublier aucune coopérative et aucune région et de ne pas sur-représenter un membre. En pratique, explique le président Jean-Yves Ménard, des réunions par collèges et entre collèges vont en délibérer avant un premier conseil d’administration possible « avant le premier décembre ».
Dans le chantier en cours de la grande interprofession volaille de chair, Coop de France Aviculture prendra une part active. Dans le Comité poulet, elle est déjà signataire, l’Anopa à ses côtés.