Aller au contenu principal

Un an après

C’était en octobre 2005 : le virus de l’influenza aviaire rôdait dangereusement près des frontières françaises. Des oiseaux malades tombaient du ciel en Roumanie, en Turquie, en Russie occidentale. Les autorités sanitaires françaises commençaient sérieusement à gamberger quand le gouvernement ordonnait, le 24 octobre, l’enfermement des volailles de plein air dans 21 (puis 26) départements et la suspension des marchés de volaille vivantes. Pas très inspirée, l’Agence européenne de sécurité sanitaire publiait dans les heures qui suivirent un communiqué appelant les consommateurs à « bien cuire la volaille et les œufs », alors même que le risque alimentaire ne s’était pas aggravé d’un iota. La filière volaille française entamait alors la descente aux enfers que l’on sait, accentuée en février 2006 par la découverte d’un premier oiseau malade sur le territoire français et la mise en évidence du seul cas que l’élevage français ait connu. Un an après, quelles leçons tirer de cette crise ? D’abord que l’élevage français a fait preuve dans ces circonstances d’un très grand sens des responsabilités, au service aussi, faut-il le rappeler, de l’ensemble de leurs concitoyens. Que les labels de qualité ont paradoxalement payé un très lourd tribut à cette crise. Que des dizaines d’éleveurs et deux entreprises de transformation sont restées sur le carreau. Que si la solidarité nationale s’est exercée, Bruxelles s’est montrée jusqu’à présent assez largement indifférente aux conséquences de cette crise. Un an après, les services de la Commission viennent seulement de donner leur accord sur une contribution européenne de 3,6 millions d’euros dont les éleveurs français n’ont toujours pas vu l’ombre. On peut comprendre leur amertume.

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

conteneurs au port du havre
Mercosur : Produits laitiers, vins et spiritueux, ces filières ont-elles un intérêt à l’accord ?

Alors que la colère agricole retentit de nouveau, rallumée par l’approche de la conclusion d’un traité avec le Mercosur, la…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio