Aller au contenu principal

Tyson traverse des intempéries mais va mieux qu’en 2006

Le géant américain de la viande est mis à mal par le coût des matières premières et l'affaiblissement du pouvoir d'achat.

Les actionnaires de Tyson Foods Inc ont bien perçu le message du p-dg du géant mondial de la viande, Richard L. Bond, lancé le 5 septembre à l'occasion de la conférence de rentrée de la banque d'investissement Lehman Brothers : les perspectives de résultat demeurent positives, à la différence de l'an dernier, mais ils ne devront pas escompter plus de 80 cents de dollars de bénéfice par action pour l'exercice 2007, en dessous de la fourchette de 82 à 92 cents attendue en juillet. La différence est faible mais elle a suffi pour faire décrocher cette valeur américaine, plus que toutes celles qui sont liées à la consommation. La hausse des coûts de production, déjà connue au début de l'été, a finalement eu raison de l'optimisme des dirigeants. Le surcoût provenant des céréales est évalué à 300 millions de dollars. S'il a été absorbé (notamment par les prix de vente en volaille), Bond ne cache pas les difficultés attendues au quatrième trimestre. « Notre activité en viande bovine a été affectée par des coûts plus élevés que prévus des bovins vifs et par une régression des gains due à une rupture du marché sud-coréen », devait-il déclarer. Dans ce contexte, on peut considérer que l'action suit une tendance régulière à la baisse depuis deux mois, juste attenuée en août par un sursaut lié à l'annonce des bons résultats du 3 e trimestre : 111 millions de dollars de bénéfice net contre une perte de 52 M$ pour la même période l'année précédente.

Tyson a engrangé les bénéfices d'une gestion très rigoureuse conduite depuis un an. Les signes de rationalisation qu'attendaient les actionnaires ont entretenu la montée de l'action. Ainsi, comme l'a rappelé le p-dg ce mois-ci, trois abattoirs de bovins ont été fermés ainsi que deux sites de fabrication transformation ne répondant pas à la stratégie de concentration en produits désossés et élaborés, vendu deux usines de viande de volaille et choisi de ne pas rouvrir une troisième détruite par le feu. La compagnie a aussi « coupé les coûts significativement », afin de réaliser une économie de 250 millions d'euros d'économies sur 2007.

Poulet « 100 % tout naturel »

Cette restructuration étant effectué, la réussite de Tyson repose désormais sur ses succès commerciaux. Sa conversion totale en poulet sous marque « 100 % tout naturel », annoncée au 3 e trimestre, promet d'en être un. Ce poulet est élevé « sans antibiotiques ni ingrédients artificiels » dit la publicité (budget : 70 M$). En fait d'antibiotiques, ceux-ci sont utilisés « pour traiter ou prévenir une maladie, explique un communiqué de Tyson, conformément à son engagement en matière de bien-être animal ». Mais le « faible pourcentage » du troupeau est traité et retiré des ventes sous label.

Tyson Foods Inc, dont le siège est aux Etats-Unis dans l'Arkansas, intègre plus de 6 000 éleveurs de volailles. C'est le numéro un américain du poulet et un des leaders nationaux du porc. L'entreprise compte une cinquantaine d'abattoirs de volailles aux Etats-Unis, une douzaine d'abattoirs de bovins et 7 abattoirs de porcs. Chiffre d'affaires 2006 : 25,56 milliards de dollars.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

Anvol analyse volailles
Poulet : la hausse de 3,7 % de la production française ne suffit pas pour répondre à la demande

La consommation de volailles, et en particulier de poulet, poursuit sa progression amorcée depuis plusieurs années. Les achats…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Les prix des œufs arrêtent leur progression en Europe avant les fêtes

L’évolution des prix des œufs français, au 12 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois…

Avion de la présidence française à Pékin
Agroalimentaire : quels résultats de la visite d’Emmanuel Macron en Chine ?

Emmanuel Macron est rentré de Chine où l’accompagnaient la ministre de l’Agriculture et des industriels des secteurs laitiers…

oeufs en centre de conditionnement
Œuf : les prix se stabilisent mais la tension monte sur le marché

L’évolution des prix des œufs français, au 02 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio