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Tomates : le marché va-t-il repartir ?

Après une campagne 2008 marquée par l’explosion de coûts d’exploitation dans les serres, 2009 a vu les prix de marché s’effondrer en tomates grappes et rondes. Cette année, les opérateurs développent, quand c’est possible, les gammes de petits segments.
Les principales organisations de producteurs de tomates de Bretagne orientent cette année leurs investissements vers les petits fruits. Savéol (Finistère) et Solarenn (Ille-et-Vilaine) engagent respectivement 500 000 et 100 000 euros dans la modernisation ou l’extension de leurs ateliers de conditionnement, pour augmenter les volumes de leurs tomates en barquettes. La Sica Saint-Pol, un des deux apporteurs de tomates de la marque Prince de Bretagne, avait déjà investi, en 2009, dans l’agrandissement de sa station spécialisée en petits conditionnements.
Les OP s’orientent clairement vers les petits segments, ces délicates petites tomates au doux nom, vendues dans de jolis petits emballages protecteurs, ou tomates anciennes à la forme et au goût particuliers.

Le cœur de marché en crise
Sur un marché 2009 très difficile pour les tomates « cœur de marché », c’est-à-dire les grappes et les rondes, seules les petites tomates n’ont pas vu leur valorisation s’effondrer. En effet, crise économique mondiale aidant, le marché français a vu l’entrée massive de tomates rondes et grappes belges et hollandaises. Elles étaient habituellement destinées au marché russe dont les achats se sont fortement réduits. Ces marchandises ont d’autant plus fortement fait baisser les cours, qu’elles proviennent de serres construites pour produire parallèlement de l’électricité, via une cogénération plus attractive qu’en France.
En préparant la campagne 2010, les opérateurs bretons ont donc décidé d’augmenter la part des petits segments, dans la mesure du possible. Le grand spécialiste Savéol (70 000 t de tomates en 2009 sur 200 ha de serres répartis chez 130 producteurs) prévoit d’augmenter sa part de petits segments qui pourraient représenter, en fin de campagne, 65 % de la production, contre 60 % en 2009.
De la même manière, Prince de Bretagne (81 500 t de tomates en 2009) va augmenter les produits de la segmentation au détriment des grappes et des rondes. Mais elle part de loin, avec des petits segments qui ne pèsent que 10 % des volumes contre 70 % aux grappes et 20 % aux rondes.
À l’est de la Bretagne, Solarenn a trouvé des solutions pour recruter la main-d’œuvre nécessaire au développement des petits segments, qui devraient progresser. Ils représentaient l’an passé 20 % des surfaces contre 55 % pour les grappes et 25 % pour les rondes.
Pour renforcer leur image, les deux marques Savéol et Prince de Bretagne rivaliseront sur l’eau, dans la course à la voile, en termes de notoriété. Savéol loue un monocoque pour la saison, un Figaro Bénéteau qu’elle met entre les mains d’un skipper français pour quatre courses, dont la solitaire du Figaro l’été prochain. Prince de Bretagne a choisi de construire un trimaran de 15 m. Point d’orgue du programme : la Route du Rhum, qui s’élancera en fin d’année de Saint-Malo.

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