Aller au contenu principal

Tellus Nutrition animale au coeur de la France

Les fabricants d'aliments du groupe Epis Centre mettent leurs moyens en commun en faveur de l'élevage.

 

Réunies depuis plusieurs années dans le pôle Nutrition animale du groupe céréalier Epis Centre, trois sociétés du Centre et du Massif Central, Boulet, Thivat et Sombac achèvent leur réorganisation en lançant la marque commune Tellus, du nom que les Romains donnaient à la terre nourricière, explique le dossier de présentation. Cette marque est multi-espèces ; elle s'adresse aux éleveurs de ruminants, aux aviculteurs, aux éleveurs de porcs ainsi qu'aux éleveurs de lapins et de gibier. Seuls les groupements de producteurs ruminants d'Auvergne et du Limousin conservent Sombac.

Le maillage d'un territoire partagé entre 20 départements, comprenant le premier bassin allaitant et la première zone fromagère AOC, s'accroche à 7 usines, pour la plupart multi-espèces, réparties dans l'Allier, le Loiret, l'Indre, le Puy de Dôme, la Loire et la Lozère. La plus centrale de ces unités et la principale en capacité de production et l'usine de Saint-Germain de Salles, dans l'Allier : 170 000 tonnes, pour un ensemble produisant annuellement 470 000 tonnes d'aliments.

La plus moderne est celle de Pouligny Notre-Dame dans l'Indre, qui a démarré en juillet dernier et offre une capacité de 100 000 tonnes. Seul outil d'alimentation du bétail dans l'Indre, cette usine porte les espoirs d'Epis Centre dans l'élevage allaitant et ovin et caprin dans l'Indre et le Limousin. Elle utilise 80 % de céréales provenant de la collecte de la coopérative Union 36 et des filiales d'Epis Centre en Indre et Creuse. Les matières premières et aliments circulent par gravité dans la tour de 45 mètres de haut, évitant ainsi les risques de mélange entre lots. Les fabrications se font selon le principe de « marche en avant », comme dans une usine agroalimentaire. Les molécules dites sensibles comme les additifs médicamenteux sont incorporées en fin de parcours, juste avant le chargement des camions, sur une « ligne spécifique d'enrobage, facilement nettoyable », explique le dossier de présentation. L'automatisation est complète, l'enregistrement aussi.

Si une troisième usine, celle de Feurs (Loire), joue sur sa grande capacité (80 000 t), l'usine de Lapeyrouse (Puy de Dôme) est spécialisée en aliments biologiques et celle de Neuvial (Allier) en mash pour herbivores. L'ancienne usine de Pouligny Notre Dame sera elle aussi, à terme, dédiée à la fabrication de mash.

Zones de montagne

L'optimisation logistique, premier poste de coûts dans cette région où la densité de livraison est 15 fois plus faible qu'en Bretagne, a été particulièrement recherchée. Pour les zones de montagne où les conditions hivernales peuvent entraîner des difficultés de livraison, notamment autour du Malzieu, Tellus prépare un « plan d'optimisation industrielle » utilisant au mieux toutes les capacités de transport.

Une seule société, Thivat nutrition animale alias Tellus, chapeaute la société de commercialisation Sombac distribution à Pouligny Notre Dame et les 3 sociétés de production, Thoreau à Ladon (Loiret), Blanc à Neuvial (Allier) et Boulet au Malzieu (Lozère). Thivat chapeaute aussi le pôle avicole Force Centre à saint-Germain de salles (Allier), qui produit 45 500 tonnes de volailles. La volaille de chair et les ruminants se partagent respectivement 38 % et 35 % du tonnage. Cette société a acquis la certification Iso 9001/2000 en septembre dernier pour toutes ses activités relatives à l'alimentation animale.

Malgré cette centralisation, les commerciaux se rapprochent de la production organisée comme des éleveurs indépendants. Ainsi le marché ruminant est centré autour de chaque usine. Tellus répond aussi à la variété des productions locales sous signes officiels de qualité.

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

conteneurs au port du havre
Mercosur : Produits laitiers, vins et spiritueux, ces filières ont-elles un intérêt à l’accord ?

Alors que la colère agricole retentit de nouveau, rallumée par l’approche de la conclusion d’un traité avec le Mercosur, la…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio