Aller au contenu principal

Taxe d’abattage : la bataille s’engage

Toujours pas de taux de taxe d’abattage au JO et le cabinet de Dominique Bussereau ne donne plus d’échéance. Cette non-publication est une lueur d’espoir pour les abatteurs de bovins. Si les hausses annoncées devaient s’officialiser, la taxe pour gros bovin passerait de 47 euros/tec (tonnes équivalent carcasse) à 58 euros/tec et la taxe pour bovins de moins de 24 mois de 6,5 euros/tec à 13 euros/tec. La FNICGV ose y voir un effet de l’avertissement adressé au ministère. La fédération industrielle et ses adhérents menacent d’actionner les leviers parlementaire et juridique pour mettre en tort le gouvernement et invalider le nouveau système de financement du Service public de l’équarrissage (SPE). Le veau, filière très intégrée, lui offre un exemple probant. Le directeur de la FNICGV Nicolas Douzain espère disposer rapidement de données exactes de mortalité afin de comparer d’une part le coût de traitement des veaux morts, à raison de 352 euros TTC (moyenne résultant des appels d’offres auprès des équarrisseurs), d’autre part le revenu de la taxe d’abattage du veau. Il espère mettre en évidence un budget deux à trois fois supérieur à la réalité, donc un fait de « rupture d’égalité devant l’impôt». Chez Sobeval, on estime que le doublement de la taxe d’abattage pour le veau perdre à cette viande sa compétitivité par rapport aux autres filières européennes.

En place de l’arrêté attendu, le ministère de l’Agriculture a diffusé samedi un communiqué de presse qui inquiète l’industrie à deux titres. Ce communiqué affirme d’abord que la contractualisation directe avec les équarrisseurs pour les déchets d’abattoirs « s’est traduite en moyenne par une baisse de 25 % du coût des prestations d’élimination». Affirmation erronée, selon Nicolas Douzain, qui mentionne l’introduction des colonnes vertébrales dans les contrats, et qui ne justifie en rien l’augmentation de 25 % en moyenne du produit de la taxe d’abattage.

Le communiqué ministériel mentionne par ailleurs une participation «supplémentaire exceptionnelle» de l’Office de l’Elevage à hauteur de 16 million d’euros au budget du SPE pour la période courant du 17 juillet 2006 au 30 juin 2007. Faut-il s’attendre au-delà à une nouvelle hausse de la taxe ?

Les plus lus

Mâles bovins d'un an de race limousine au pâturage.
Broutards et jeunes bovins : les prix de marché dépassent les nouveaux prix de revient

Les prix des vaches, jeunes bovins et broutards continuent de progresser. Pour ces deux dernières catégories, ils dépassent…

oeufs dans une casserie
Hausse fulgurante des prix des œufs en Europe

Même s’ils n’atteignent pas les sommets affichés aux États-Unis, les prix des œufs en Europe ont bondi cette semaine, et…

graphique de prix
Les prix des œufs américains dépassent 1000 €/100 kg

La grippe aviaire fait des ravages aux États-Unis avec 30 millions de poules perdues en 3 mois. De quoi créer des ruptures d’…

un marteau aux couleurs du drapeau américain écrase un conteneur européen
Taxes Trump de 25 % sur l’Europe : qui est concerné dans l’agroalimentaire

Dans une diatribe, le 26 février, Donald Trump a annoncé son intention d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 21 février 2025

La CPP est publiée dans Les Marchés un lundi sur deux et couvre une période de deux semaines. La CPR est publiée dans Les…

rayon oeuf en gms
Ovosexage : la GMS refuse de payer, les éleveurs en première ligne

L’accord provisoire sur le financement de l’ovosexage trouvé par l’interprofession expire fin février. Mais les discussions…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio