SPE : l’industrie de la viande presse le gouvernement d’intervenir
Dominique Bussereau s’est engagé à trouver une solution sur le dossier de l’équarrissage avec Hervé Gaymard, son prédécesseur, a indiquévendredi dernier l’interprofession porcine Inaporc, qui a rencontré avec Interbev le nouveau ministre de l’Agriculture le 17 décembre 2004. L’interprofession porcine, qui attendait toujours un rendez-vous avec le ministre des Finances le 24 décembre, a déclaré publiquement « que la filière porcine n’accepterait pas pour 2005 une décision unilatérale des pouvoirs publics » qui n’irait pas dans le sens de ses intérêts. Dominique Bussereau « n’a pas pris de risque quant à la réforme du dispositif», constate pour sa part le Sniv (syndicat national de l’industrie des viandes), même s’il a pris note du handicap de compétitivité qu’inflige l’actuelle taxe d’abattage aux filières viande, et notamment à la filière bovine. Le Sniv presse le ministre Bussereau de trouver une solution, estimant Hervé Gaymard très au parfum de la problématique. « Les comptes des entreprises virent au rouge sombre, […] et le robinet de l’importation est maintenant grand ouvert ! », s’exclame le syndicat dans un communiqué. Le Sniv suggère de souscrire à la résolution préparée par les services de son prédécesseur le 1er décembre dernier, sur la base de chiffrages établis qui « démontrent un besoin budgétaire tout à fait accessible».
Les filières viande attendent deux échéances. En premier viendra l’arrêté fixant les taux de la taxe d’abattage pour 2005, puisque celle-ci est reconduite ; en second la deuxième lecture au Sénat du projet de loi sur le développement des territoires ruraux, à partir du 18 janvier, très attendue car elle mesurera la réelle volonté gouvernementale quant au Service public de l’équarrissage.