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SPE : 13 départements couverts

L'appel d'offre européen lancé il y a trois mois pour le ramassage et la destruction des cadavres d'animaux dans chaque département donne un piètre résultat. La commission d'appel d'offre n'a accepté que 13 dossiers départementaux. Les autres offres ont pour la plupart été jugées trop chères. Alors que M.Bussereau rappelle que « le coût du Service public de l'équarrissage, supporté par l'Etat et les filières doit être raisonnable», le ministère engage une nouvelle procédure négociée après publicité.

D'après Jean-Louis Hurel, dirigeant de Saria France qui revendique 44 % du volume de l'équarrissage, la DPEI (direction de la production et des échanges) a été surprise par des facteurs anticipatifs de hausse de tarif probablement incluses dans toutes les offres. S'agissant de Saria, ces facteurs sont : une diminution de 3,4 % par an du volume à collecter (extrapolation d'une tendance constatée depuis 3 ans) et des investissements restant à réaliser pour mettre les usines en parfaite conformité avec les normes sanitaires. Ultime facteur, « nous n'avons pratiquement pas augmenté nos tarifs depuis quatre ans», alors que le prix du gazole accroît les frais de collecte. Enfin, les équarrisseurs sont sceptiques quant au recouvrement de la participation des aviculteurs.

Même si Saria remporte 12 des 13 marchés acceptés, Jean-Louis Hurel s'étonne du verdict de la commission d'appel d'offre. En effet, le total des offres Saria correspond à la part du marché du groupe rapportée au chiffre d'affaires global de 136 millions d'euros qu'avait calculé l'inspecteur général des finances pour le groupe de travail sur l'équarrissage.

Le ministère voulait-il voir jouer la concurrence ? Celle-ci n'existe pratiquement pas, plaide Jean-Louis Hurel, en raison des implantations industrielles. Une situation qui pourrait se débloquer selon lui si les riverains acceptaient l'implantation de nouveaux centres de collecte.

Cet appel d'offre infructueux est un mauvais signe pour les filières viandes, commente Jean-Claude Prieur, en charge du dossier équarrissage à la FNCBV. Le responsable entend dire que ce dossier est extrêmement déséquilibré financièrement. D'où sa grande crainte que la taxe d'équarrissage ne perdure.

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