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Solina toujours en pleine période de croissance

Le groupe Solina a inauguré le 9 octobre en Bretagne son siège social et sa nouvelle usine d'assemblage de solutions culinaires pour industriels de la viande et professionnels des métiers de bouche. Un investissement qui concrétise son ambition européenne.

Près de deux cents invités se pressaient aux portes du nouveau siège social du groupe Solina à Bréal-sous-Montfort (Ille-et-Vilaine), jeudi 9 octobre. Curieux de visiter le tout dernier site d'une entreprise qui compte désormais dix unités en France et en Europe, pour 255 millions d'euros de chiffre d'affaires (810 collaborateurs) dont 75 % réalisé à partir de ses implantations à l'étranger. Un site flambant neuf construit pour 13 millions d'euros où s'étendent, sur 1 hectare couvert, une usine de 12000 t de capacité (8500 t actuellement), une plateforme R&D, un hall technologique de 450 m2 et des bureaux de direction.

En fonctionnement depuis plusieurs mois, cette unité représente tout le savoir-faire de l'entreprise bretonne en matière d'élaboration de produits aromatiques et solutions fonctionnelles pour l'industrie de la viande (en particulier les salaisonniers), des plats cuisinés, du snack et de la nutrition (17000 clients revendiqués). À Bréal-sous-Montfort, Solina opère sur sept mélangeurs de poudres (30 à 6000 l), deux mélangeurs de sauces (20 à 600 l) et cinq lignes de conditionnement tous formats, de 500 g à 25 kg. Les solutions culinaires sont composées de 2 à 35 ingrédients, selon les formules (1350 utilisées dans l'usine, 6000 à l'échelle du groupe).

Usine certifiée BRC grade A

Pour percer tous les marchés en France, en Europe et au Moyen-Orient, Solina a sécurisé l'ensemble du process. L'usine bénéficie d'une certification BRC grade A, du confinement des activités de mélange, de la gestion des allergènes et des contaminations croisées et de la filtration des poussières et particules. « C'est le site le plus important du groupe », se félicite le président et fondateur de l'entreprise, Éric Terré. Et une étape majeure qui intervient après quatre années de croissance ultra rapide : le chiffre d'affaires de Solina a été multiplié par trois entre 2010 (88 M€) et 2014 (255 M€).

Doubler notre chiffre d'affaires d'ici à cinq ans

Le groupe figure au deuxième rang des opérateurs européens de l'ingrédient service derrière le géant irlandais Kerry. Solina est né officiellement en ” 2012 du rapprochement des sociétés Savena, dirigée par Éric Terré (créée en 1988 sous le nom de Saveur), et Sfinc (Pays-Bas). Elles ont pour point commun leurs actionnaires : des fonds d'investissement dont IK Investment Partners (78 % du capital de Solina, le reste se répartissant entre les cadres et le personnel). C'est le quatrième fonds d'investissement au capital de Solina (et avant Savena) depuis 1999. Sans eux, jamais Solina n'aurait eu les moyens de réaliser son ambitieuse politique de croissance externe. L'entreprise ne donne aucune information sur son niveau d'endettement. Solina exploite trois sites de production en France, autant en Belgique, deux aux Pays-Bas, un en Suède. Et au Danemark, le groupe vient de prendre le contrôle du leader national, SFK Food. Solina compte également des bureaux commerciaux et laboratoires R&D en Angleterre, Italie, Roumanie, Pologne, Turquie, Allemagne. Son idée : s'implanter sur les marchés qu'elle juge prioritaires « plutôt que d'exporter à partir de France », souligne Laurent Weber, directeur général. Seuls les marchés de Russie et ceux ouverts récemment en Chine et en Thaïlande comme relais de croissance, sont approvisionnés par différentes unités du groupe en fonction de la nature des commandes.

Inventeur de tendances

Le site de Bréal-sous-Montfort est « notre plus gros laboratoire de recherche et développement avec celui de Eke en Belgique », souligne Éric Terré. Dans son fonctionnement, Solina se positionne comme inven-teur de tendances, procédant à une veille permanente des tendances culinaires, et proposant régulièrement des thématiques à ses clients. Il croise les tendances repérées dans les différents pays d'implantation qui sont autant de laboratoires culinaires. « Bien souvent l'industriel intéressé revient vers nous pour nous demander du sur-mesure », poursuit le président du groupe. Avec comme tendance lourde, la naturalité des ingrédients.

Les dirigeants estiment que les gisements de croissance restent importants. « Notre marché est encore atomisé avec beaucoup d'opérateurs nationaux, relève Laurent Weber. Notre but est de doubler notre chiffre d'affaires d'ici à cinq ans à 500 millions d'euros dont une centaine en croissance organique ». Solina évoque des opérations de croissance externe en Allemagne, un marché plus important en volume qu'en valeur dans lequel ils ne sont pas acteurs majeurs, au contraire de la France, la Belgique, les Pays-Bas, les pays scandinaves. Ils parlent aussi de l'Amérique du Sud, mais pour souligner qu'ils n'ont pas l'intention d'y aller... Trop loin ! « Il faudra revenir nous voir », disent les dirigeants en souriant.

QUELQUES MARQUES PROPRES

Bien que ne travaillant qu'en BtoB, Solina exploite des marques propres. Elles ne servent pas le marché de l'industrie. Elles sont destinées aux artisans et professionnels de la RHF et de la distribution. Leurs noms ? Apollo en sauce liquide (distribution : Europe de l'Ouest) ; Cap Traiteur en France pour l'activité traiteur ; Nutrisis et Corol en secteur hospitalier (gamme de produits diététiques et de nutrition) ; Jaeger (France) et Rejo (Belgique) pour les produits bouchers-charcutiers…

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