Signes encourageants pour l’export de viandes blanches
Les exportateurs de viandes de volaille attendent de l’administration qu’elle évolue vers un fonctionnement moins strict et plus efficace.
Les industriels de la volaille ont accueilli avec satisfaction la nomination de Bruno Ferreira au poste de conseiller technique auprès du ministre Stéphane Le Foll pour les questions de sécurité sanitaire et d’alimentation. L’ex-sous-directeur de la sécurité sanitaire des aliments à la DGAL (de 2009 à mai 2012) « connaît bien l’aviculture », a souligné Gilles Huttepain, président de la FIA (Fédération des industries avicoles), à l’assemblée générale du mois de juin. Les industriels de la volaille ont bon espoir que les formalités administratives à l’export vers les pays tiers se simplifient.
À côté de Doux et Tilly-Sabco qui exportent des poulets entiers congelés vers le Moyen-Orient avec des restitutions européennes, d’autres volaillers exportent des pattes de volailles vers l’Asie, des ailerons vers l’Afrique, sans restitutions, ou des produits haut de gamme. Certains font face à une DDPP (direction départementale de la protection des populations) trop pointilleuse lors de l’agrément des établissements ou trop lente – voire absente – à délivrer les certificats vétérinaires, selon les professionnels. Le précédent ministère de l’Agriculture avait adressé aux administrations locales le 27 mars 2012 une note de service rappelant les « enjeux de l’exportation » en agroalimentaire, et présentant les rôles et responsabilités des différents acteurs. En juin, des mesures visant à faciliter le grand export ont été décidées en conseil spécialisé viandes blanches (volailles et porc) de FranceAgriMer.
Anticiper les évolutions réglementaires
Désormais, si le ministère joue le jeu, les représentants des filières du porc et de la volaille échangeront systématiquement avec la DGAL lors des conseils spécialisés viandes blanches pour anticiper les évolutions réglementaires européennes et mieux les adapter aux réalités nationales. La direction générale de l’Alimentation prévoit d’établir un tableau de bord caractérisant les points forts français en matière sanitaire dans le cadre de l’Observatoire de l’alimentation. L’administration centrale est aussi favorable à l’organisation de rencontres régionales entre les responsables des services qualité des entreprises et les services vétérinaires.