A Rungis, les volaillers engagent les industriels
Gastronome et le Pavillon de la Volaille à Rungis officialiseront mardi au Min un accord-cadre de partenariat s’inscrivant dans le cadre de la restructuration de ce pavillon. L’accord sera signé par Jean-Yves Ménard, président du groupe volailler et par Marc Hervouet, président du Syndicat des commissionnaires négociants à la vente en gros de la volaille et du gibier à Rungis, en présence de Marc Spielrein, président de la Semmaris, de représentants des Pouvoirs publics et de personnalités de la filière.
Le Syndicat de la volaille, regroupant les 18 entreprises du Pavillon de la volaille « opte pour une stratégie de partenariat avec les industriels de la volaille », annonce-t-il dans communiqué commun avec l’industriel.
Des pourparlers sont en cours avec d’autres industriels de taille diverse, y apprend-on. A cause des problèmes de livraison rencontrés en région parisienne, les industriels sont incités à passe par Rungis. Encore, faut-il que ce circuit de distribution soit compétitif. La restructuration de l’outil de travail, comprenant une plate-forme logistique et la modernisation de la salle de vente vise justement à cela. En outre, les grossistes veulent mettre en place une traçabilité totale des flux de marchandises. Gastronome offre la performance logistique et les garanties requises de qualité et de traçabilité. Aussi, le groupe va-t-il apporter son expertise technique au Pavillon de la Volaille. Le partenariat n’attendra pas les travaux, dont l’achèvement est envisagé en 2007 ou 2008. Il s’agit de mettre en place des « synergies dynamisantes », d’optimiser les flux logistiques et de « faciliter le dialogue entre l’amont et les consommateurs ».
Enfin, ces partenariats consistent à « concevoir et exploiter des offres professionnelles ciblées ». Avec Gastronome, les grossistes expérimentent une marque dédiée : « Volailles Fermières Label Rouge du Pays d’Ancenis ». Depuis la fin de l’an dernier, le groupe réserve au Pavillon l’exclusivité de ces volailles prêtes à consommer dotées d’une présentation distinctive en faveur des bouchers-volaillers indépendants et des restaurateurs. En deux mois, 15 tonnes ont été vendues via Rungis.
« Il y a bien des accords avec la grande distribution, pourquoi n’y en aurait-il pas dans l’artisanat ? », conclut une porte-parole du Syndicat de grossistes.