Retrait de l’ensemble du complexe oléagineux
Les cours du colza sur le marché à terme européen et le marché physique hexagonal ont reculé, sous la pression des retraits de ceux du soja américain, du canola canadien, des huiles et du pétrole.
Semaine du 21 au 28 mars. Les cotations du colza sur Euronext et le marché physique hexagonal ont cédé du terrain d’une semaine sur l’autre, suivant la baisse de l’ensemble du complexe oléagineux. Dans le détail, les cours du soja subissent la pression des bonnes perspectives de production en Amérique latine. La Bourse de Rosario s’attend à une récolte argentine 2017 à 56,5 millions de tonnes (Mt) la semaine passée, contre 54,8 Mt antérieurement. Au Brésil, les récoltes avancent sur les chapeaux de roues, achevées à 70 %, d’après plusieurs analystes. Les prix du canola sur Winnipeg ont également reculé, à la suite de rumeurs émanant du marché faisant état d’annulations de commandes. En huiles, les cours de celles de soja ont reculé, conséquence de ventes techniques, et ont entraîné celles de palme sur Kuala Lumpur. La demande internationale sur le court terme déçoit concernant cette dernière.
Au niveau européen, l’observatoire des cultures européennes estime que les conditions de cultures sur le continent sont bonnes, et a revu à la hausse les rendements de colza de 6,8 % entre 2016 et 2017, à 3,29 t/ha, dans son rapport du 27 mars. Dans l’Hexagone, ces derniers sont projetés à 3,43 t/ha, contre 3,06 t/ha l’an passé. L’activité sur les places françaises est réduite en cette fin de campagne. L’arrivée de bateaux de canola canadien a fait reculer les primes sur le marché physique. En tournesol, la tendance est également baissière, avec une demande des triturateurs toujours aussi peu pressée, et incitant les producteurs locaux à réduire les semis de tournesol oléique pour 2017, majoritaires en 2016 en France, en proposant des prix inférieurs à ceux de qualité standard.
Mauvais rendements de pois chiches en Inde et au Mexique
Du côté des protéagineux, les cours des pois comme des féveroles sont en recul, suivant la baisse de ceux du blé tendre. La demande n’est pas débordante, que ce soit pour de la qualité humaine ou fourragère. Néanmoins, quelques éléments potentiellement haussiers sur la scène internationale sont à signaler. Les rendements de pois chiches au Mexique et en Inde, produit substituable au pois jaune, seraient mauvais actuellement. Ensuite, les opérateurs français négocieraient avec l’Inde concernant l’obligation de traiter les marchandises au bromure de méthyle, produit interdit en France, d’après le dernier conseil spécialisé de FranceAgriMer du 21 mars.