Retour de la volatilité sur le prix du blé
Après un nouveau décrochage du blé (le second en semaine 9) d'Euronext, le vendredi 4 mars (échéance mars en baisse de 3,50 euros à 140,75 euros), en grande partie en raison de la clôture de l'échéance mars, la cotation s'est ressaisie le 7 mars, reprenant 2,50 euros, soutenue par un euro compétitif et le net raffermissement de Chicago, consécutif aux bons chiffres d'export. Les cours du marché physique s'alignent sur les fluctuations du terme, les primes restant stables. Les embarquements à destination des pays tiers ont été importants la semaine dernière et les demandes de certificats d'exportation respectables, mais les volumes d'affaires nouvelles sont encore modestes. Dans la mise à l'écart du responsable de l'autorité égyptienne sur la qualité, accompagnée de l'affirmation du retour à la tolérance du taux d'ergot à 0,05 %, on peut voir un signe de bonne volonté du Gasc de mettre un terme à la confusion des conditions d'importation de blé imposées par Le Caire et, peut-être, la fin du bras de fer avec les exportateurs. La France n'a pas participé aux récents gros achats de blé dur par l'Algérie. Certes, cette céréale n'a pas à craindre les mêmes risques de stocks pléthoriques que le blé tendre, mais il ne faut pas négliger une dynamique d'export sous prétexte d'absence d'état d'urgence. Les stocks mondiaux en fin de campagne atteindraient 7,9 millions de tonnes (Mt), en hausse de 24 %, selon le CIC, alors que les prévisions de production 2016-2017 confirment la reprise de production. En février, le CIC relève un prix moyen du blé dur français à l'export, de 273 dollars, fob La Pallice, soit 21 dollars de moins qu'en janvier. Le marché de l'orge en portuaire demeure actif et les prix se maintiennent à un faible écart par rapport au blé, en ancienne récolte, ce qui n'est pas le cas pour la prochaine compte tenu des incertitudes quant aux engagements des pays importateurs, alors que le CIC prévoit un stock de report de 29 Mt, en hausse de 14 % sur l'an dernier, mais une récolte mondiale en repli de 3 % sur 2015, à 143 Mt, malgré la stabilité des surfaces.
Les prix du maïs moins fluctuantsDes exportations de maïs nord-américaines supérieures aux prévisions des opérateurs redonnent de la vigueur aux cours sur la place de Chicago, ce dont profite la cotation européenne d'Euronext. D'une façon générale, le marché français ne se tire pas trop mal d'une conjoncture communautaire dominée par l'importation, en parvenant à préserver un petit courant de ventes sur le nord de l'Union européenne et les prix du maïs sont beaucoup moins fluctuants que ceux du blé. Pierre Gautron