Restauration collective : « la bonne volonté, seule, ne suffit pas »
Les Marchés Hebdo : Dans la nuit de lundi 26 à mardi 27 octobre, plusieurs amendements en faveur d’une prime pour la restauration collective dans le PLF 2021 ont été rejetés, vous êtes déçus ?
Marie-Cécile Rollin : Une première satisfaction est que 50 M€ soient inclus dans le plan de relance pour accompagner 1 500 petites communes. Mais on pense qu’il y a urgence à accompagner davantage la restauration collective pour tenir les objectifs de la loi Egalim et aider les agriculteurs dans le défi de la montée en gamme. Il suffit de peu d’accompagnement pour obtenir beaucoup de résultats. C’est pour cela que nous demandions 330 M€. Lundi 2 novembre, d’autres amendements en ce sens seront encore discutés.
LMH : Avec les incertitudes que fait peser la Covid-19 et cette seule enveloppe de 50 M€, les cantines peuvent-elles relever le défi de la loi Egalim ?
M.-C. R. : Sur la fin d’année 2020 cela semble relativement difficile avec des budgets contraints. Ce qui est positif c’est que les collectivités continuent leurs engagements en 2021. Moins on a peu de temps pour atteindre les 50 % d’approvisionnement durable. Beaucoup de collectivités sont isolées et celles-là nous inquiètent. Notamment dans les secteurs santé et social. On n’imagine pas un secteur professionnel laissé à l’abandon face à de tels changements. C’est pourtant ce que l’on ressent. La bonne volonté, seule, ne suffit pas.