Résidus dans les viandes : le Brésil n'est pas opérationnel
La direction générale de la Santé et Consommation de la Commission européenne vient de publier un rapport de l'Office d'inspection sanitaire et vétérinaire (OAV) qui constate le peu de progrès effectués par le Brésil depuis 2003 pour satisfaire aux exigences de l'UE en matière de résidus de stimulateurs de croissance ou de produits de traitements dans les produits animaux. En effet, l'UE proscrit certaines substances (additifs alimentaires de nature antibiotique ou hormones) qui sont autorisées au Brésil et s'impose des seuils limites dépassant ceux du Codex alimentarius pour certaines substances. Selon l'OAV, le Plan national de contrôle des résidus (PNCR) du Brésil reste incomplet, l'autorité compétente n'ayant pas procédé aux mesures correctives demandées par leur homologue européenne en 2003 et n'apportant pas les garanties nécessaires aux importations. Lacunes relevées à la fin 2005 : pas de contrôles sur le miel, pas de recherches de certains groupes de substances, manque de capacité des laboratoires, accréditations non réalisées, difficultés de définir des priorités dans la détection due à l'absence de données objectives sur l'utilisation des médicaments vétérinaires (un grand nombre de médicaments étant en vente libre), pas d'obligation de tenue de registre par les éleveurs, pas de contrôle régulier des médicaments dans les cliniques vétérinaires et les élevages. Ce rapport paraît à l'heure où les importations de viandes salées de volaille reprennent, du fait de la réussite du panel brésilien et thaïlandais à l'égard de l'Union.