Répondre aux inquiétudes alimentaires
L’Ocha, l’Observatoire Cniel des habitudes alimentaires, a mené une étude avec l’université de Toulouse et le Credoc pour analyser la nature des inquiétudes des consommateurs liées à l’alimentation.
se préoccupent de plus en plus
des conditions d’élevage des animaux.
Alors que la relation de nos contemporains avec l’alimentation a perdu en sérénité, le colloque « Tais-toi et mange ! » organisé par l’Ocha, en partenariat avec SCC, l’association des interprofessions, le 22 novembre dernier, avait notamment pour objectifs d’analyser la nature des inquiétudes alimentaires. En amont de ce colloque, l’Ocha a mené en partenariat avec l’université de Toulouse et le Credoc une étude originale sur l’ensemble de la population française en s’intéressant à la notion « d’inquiétude », susceptible de regrouper les sujets de préoccupations des consommateurs sans a priori.
LES SUJETS D’INQUIÉTUDES CHANGENT
Cette étude conduite en 2016 montre que les inquiétudes générales ont légèrement baissé mais que la nature des inquiétudes change par rapport à des points de mesure de 2010 et 2013. La critique du modèle agricole s’intensifie : 65 % des Français expriment une inquiétude à ce sujet pour les fruits et légumes, 46 % pour les poissons, 31 % pour les produits céréaliers. La question des additifs et des conservateurs inquiète 36 % des Français, la composition des produits transformés en inquiète 30 %.
Alors que les préoccupations sur le bien-être animal concernaient essentiellement les produits carnés, l’inquiétude sur cette question s’est étendue en 2016 à tous les produits d’origine animale : 33 % des Français déclarent une inquiétude sur le bien-être animal pour la viande, 22 % pour les poissons et 8 % pour les produits laitiers. Dans le secteur de l’élevage, l’augmentation de la taille des exploitations questionne sur les conditions de vie des animaux et les conséquences environnementales.
En identifiant les éléments d’inquiétudes, les résultats de l’étude soulignent l’importance pour les consommateurs d’informations relatives à l’origine des produits. Elle conforte une vraie confiance et une certaine solidarité avec les acteurs de l’amont surtout s’ils parlent simplement de leur métier. Elle ouvre des voies pour instaurer de nouveaux liens entre les différents acteurs des filières alimentaires.