Aller au contenu principal

Approvisionnement
Relocalisation et sécurisation, priorité des directions achats en 2021

En réaction à la crise sanitaire, les directions achats s’orientent davantage vers une relocalisation de leurs approvisionnements dans un souci de réactivité et de sécurisation, par crainte de la rupture.

Les directions achats s'orientent davantage vers une relocalisation de leurs approvisionnements. © DR
Les directions achats s'orientent davantage vers une relocalisation de leurs approvisionnements.
© DR

La Covid-19 a quelque peu rebattu les cartes de la relation B2B, selon l’édition 2021 des tendances et priorités des départements achats du cabinet AgileBuyer et du Conseil national des achats. Réalisée en fin d’année 2020, l’enquête montre bien que la crise sanitaire a eu des effets (à long terme ?) sur les directions achats, et en particulier en grande distribution et au sein des industries agroalimentaires. Si dans d’autres secteurs, la réduction des coûts reste une priorité, il n’en est rien dans le secteur agroalimentaire. Il est davantage question de relocalisation afin de sécuriser ses approvisionnements.

La proximité et la réactivité deviennent des enjeux essentiels

En 2021, 43 % des départements achats du secteur agroalimentaire, hôtellerie-restauration évoquent le sujet de la relocalisation, parfois citée comme axe de réduction des coûts, mais surtout comme levier de sécurisation de leurs approvisionnements. 38 % des départements achats de la distribution évoquent également ce sujet de l’achat local, comme l’une de leurs priorités en 2021. « Dorénavant, la proximité et la réactivité deviennent des enjeux essentiels dans la gestion des risques en cas de crise. C’est un besoin supérieur à ce que l’on a pu voir avant d’être livré à temps, de ne pas subir de rupture du côté des industriels comme du côté des distributeurs », note Olivier Wajnsztok, directeur associé d’AgileBuyer.

Une relation donneurs d’ordre-fournisseurs rééquilibrée ?

Autre fait marquant de cette enquête pour le secteur agroalimentaire, les relations donneurs d’ordre-fournisseurs se rééquilibrent, dans un contexte de demande plus forte en grande distribution. « 61 % des départements achats interrogés avouent ne pas subir de relations déséquilibrées et/ou défavorables avec leurs fournisseurs en 2021, contre 51 % l’an passé », indique l’étude. « Le rapport de force semble être plus favorable aux fournisseurs de la distribution, du fait d’une demande forte. Les distributeurs ne voulant pas se retrouver en situation de rupture, les fournisseurs se retrouvent en position de force », considère Olivier Wajnsztok.

Le rapport de force semble être plus favorable aux fournisseurs de la distribution

Toutefois, cette tendance est à relativiser, dans le secteur agroalimentaire, ils sont encore 36 % à considérer que les relations restent déséquilibrées et/ou défavorables.

Parmi les leçons à tirer de la crise sanitaire de l’année 2020, celle de la gestion des approvisionnements ou des livraisons des fournisseurs stratégiques est cruciale et devient un sujet d’ampleur pour les achats. Ainsi, 55 % des directions achats dans l’agroalimentaire anticipent des difficultés de livraison avec leurs fournisseurs stratégiques. Ce chiffre monte à 74 % dans la distribution. La gestion des risques fournisseurs revient sur le devant de la scène en 2021. « Si cela a toujours été un sujet de préoccupation pour les directions achats, l’actualité de ces derniers mois n’a fait qu’amplifier le phénomène », note la société de conseil. Enfin, la limitation des rencontres physiques semble avoir affecté les attributions de contrat, pour 27 % des départements achats.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio