Ralentissement de la production
En progression de 5,2 % sur les neuf premiers mois de 2014 selon FranceAgriMer, la collecte de l'Union européenne à 28 a été tirée par les hausses de production de tous les États membres, et notamment l'Allemagne (+4,2 %), la France (+6,9 %) et le Royaume-Uni (+9,5 %). Seules l'Espagne et la Grèce réduisent leur collecte. Pour autant, tout indique que la fin de la campagne sera plus calme. De nombreux pays vont dépasser leurs quotas, or les pénalités à payer seront élevées, pouvant même dépasser le prix du lait en Pologne, selon Idele. Les éleveurs ont commencé à freiner leur production dès octobre en Allemagne ou au Danemark. Les prix du lait dans le nord de l'Europe sont en baisse depuis août. En Irlande, la collecte ralentit traditionnellement l'hiver.
Une crise du lait dès la fin des quotas ?La vraie inconnue réside dans l'après-quota. La production devrait se développer, mais de manière limitée selon l'USDA, qui envisage une collecte de 147 millions de tonnes contre 146,7 millions en 2014. Alors que l'embargo russe plombe les échanges, que la croissance de la consommation chinoise ralentit fortement et que la demande européenne est peu évolutive, ces excédents – même limités – pourraient être synonymes de tensions. Mais, pour le moment, la parité euro/dollar est favorable aux exportateurs européens et les cours sont fermes en Océanie. Le spectre de la crise tend à s'éloigner. Reste qu'il est difficile d'anticiper les facteurs climatiques et géopolitiques qui feront le marché au printemps.