Quelques signes d'optimisme
Au premier trimestre, la collecte laitière européenne a progressé de 7,2 % par rapport à 2015, selon Bruxelles. Mais cette progression ralentit nettement. En avril, le climat encore assez froid et les bas prix payés aux producteurs ont entraîné une progression moindre, de l'ordre de +2,3 %, selon les estimations de la Commission. En mai, la production pourrait être similaire à celle de l'an dernier (+0,1 %), et la tendance devrait ensuite s'inverser pour tendre vers une collecte en repli par rapport à 2015. Sur 2016, la production laitière de l'Union européenne n'augmenterait alors que de 1,4 %, avec des évolutions très variables selon les États membres.
Bonne tenue des exportationsAlors que l'offre semble être moins abondante que prévu, les exportations, notamment de beurre ont été dynamiques. Les Américains ont ouvert leur marché face à une pénurie. L'Arabie saoudite était au rendez-vous. Les bas prix ont permis à l'UE d'accéder à de nouveaux marchés et de nouveaux secteurs, et les envois vers les pays tiers ont progressé de 25 % au premier trimestre. Dans ce contexte, les stocks de beurre se sont assainis. En fromage, le marché est resté assez dégagé, les industriels limitant les fabrications. C'est en poudres de lait que la situation est le plus difficile. Les fabrications ont progressé de plus de 18 % au premier trimestre, tandis que les exportations ont reculé de 1 %, sur un marché mondial chargé malgré le réveil de la demande chinoise. Les disponibilités sont très importantes, la plupart des volumes sont placés en stockage public, dont le plafond a été récemment relevé. Virginie Pinson