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Quand Leclerc s’allie à des producteurs fermiers

Deux magasins du pays de Retz ont créé une marque avec des agriculteurs locaux.

Des produits plus frais, locaux et de qualité dans la grande distribution ? Gilles Brouard, adhérent des Leclerc de Pornic et Saint-Brévin, a lancé il y a un an dans ses magasins une gamme de produits du Pays de Retz sous la marque "C’est du coin". Il s’est dans ce but associé à 70 fermiers et un transformateur, Scavo (Terrena), dans l’association PVP -Partenaires pour la Valorisation de nos Produits. Gérard Guilbaud, éleveur à Chéméré, président de PVP, juge "innovateur sur la forme et positif le dialogue mis en place". L’objectif, explique Gilles Brouard, "n’était pas de faire un label, qui n’est pas un gage de qualité, mais de retrouver des produits qui ont du goût".

Leclerc a signé un cahier des charges avec chaque producteur et leur demande de "monter en qualité : on prend ce qu’il y a de mieux dans chaque ferme". L’enseigne s’est même retrouvée à l’origine de nouvelles productions. Nous avons "monté un élevage de poulets avec un fermier qui n’en faisait pas. Des poulets sauvages élevés comme il y a 50 ans", relate Gilles Brouard. Le Logo "C’est du coin" est également apposé sur de la viande bovine (blonde d’Aquitaine) et ovine, du beurre de baratte, du lait fermier, des fromages frais, des tomates, salades de plein champ, pommes de terre… Aucun de ces produits n’est sous signe officiel de qualité (AOC, labels).

Si l’attelage semble aujourd’hui bien fonctionner, la mise en place a été délicate. Jacky Thomas, de la société de consulting TLC, s’est chargé de "trouver les éleveurs et les producteurs capables de vendre en direct". Agriculteur pendant 20 ans, il a malgré tout eu "beaucoup de mal" à convaincre. "Un problème de confiance au départ, mais il sont tous très satisfaits" aujourd’hui, assure-t-il. La structure associative a permis d’obtenir des fonds européens du FEOGA.

Des produits « un peu plus cher que le marché »

Des producteurs sollicitent désormais l’association pour l’intégrer. La porte ne s’ouvre pas à tous. "On va étendre la gamme mais pas trop, il faut rester une niche pour garder la qualité", analyse Gilles Brouard. Deux viticulteurs, vont bientôt rejoindre PVP. Sur les six derniers mois d’exploitation, les achats de Leclerc pour cette gamme s’élèvent à 1 M€. La suppression d’intermédiaires permet de garantir des prix intéressants aux producteurs. "On vend un peu plus cher que sur le marché", souligne Gérard Guilbaud. Leclerc, qui vante "sa transparence et son effort sur les marges" dans l’opération, parvient à rester au niveau de prix des produits labellisés. Ses gains s’apprécient surtout en terme d’image locale. Une campagne de communication (projection d’un film dans les magasins, exposition, plaquettes) est d’ailleurs sur le point d’être lancée.

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