Produits tripiers : l’humour canaille reste de mise
L'humour demeure la ligne directrice de la campagne de promotion des produits tripiers dont le mois consacré, novembre, avance à grands pas. Après les affiches signées Claire Bretécher en 2005, Martin Veyron en 2006, un dessin coquin de Wolinski signalisera les restaurants partenaires et s'offrira dans les livrets de recettes que ceux-ci distribueront aux convives. Il faudra lire le « menu canaille » dans l'illustration ; il montre que cette « famille de bons goûts », comme dit le slogan, inspire toutes les transgressions gourmandes.
« C'est l'intérêt d'un petit budget, on se permet d'être original et un peu provocateur », commente une conseillère en stratégie de communication de l'agence Comaral (partenaire de l'agence de relations publiques VFC qui a conçu la campagne). Le budget des produits tripiers représente à peine un dixième de celui du bœuf. Il oblige ses promoteurs à multiplier les petites opérations qui se remarquent. Exemple, inviter les jeunes citadins à un « Fooding » nocturne dans une boucherie. Les affiches qu'on trouvera chez les artisans et dans les grandes surfaces partenaires sont plus standards ; leurs livrets de recettes respectifs seront aussi différents.
L'autre démarche originale de cette année est la parution d'un recueil littéraire parodique, « Des tripes et des lettres ». Chacune des 8 recettes concoctées par le chef Yves Camdeborde (Le Comptoir, Paris VI e) est accompagnée d'un pastiche de texte de Rabelais, de Simenon ou d'Ernest Hemingway signé d'un écrivain gastronome, Sébastien Lapaque. Les heureux journalistes ont eu droit à quelques lectures de ces textes par l'acteur Francis Perrin, devant un « groin de cochon pané ».
L'année est exceptionnelle car le Pavillon de la Triperie à Rungis fête ses 10 ans tout au long du mois. Cela débutera par une « fête tripière » le 6 novembre entre 4 et 7 heures du matin, pour laquelle une projection d'images ressuscitera une ancienne boutique.