Primevère, étiqueté « aide à réduire le cholestérol »
L'allégation concernant la réduction du cholestérol a été publiée au journal officiel de l'Union européenne le 18 novembre 2014. Le nouveau règlement CE (no 1226/2014) valide en effet « qu'il a été démontré que la consommation de matières grasses riches en acides gras insaturés dans l'alimentation en remplacement de matières grasses riches en acides gras saturés abaisse/réduit le taux de cholestérol sanguin. […] Cette allégation ne peut en outre être utilisée que pour une denrée alimentaire riche en acides gras insaturés au sens de l'allégation définie à l'annexe du règlement CE no 1924/2006 ». C'est d'ailleurs ce même règlement qui a conduit la Société industrielle de Bondues (59) – fabricant de la margarine santé à marque Primevère depuis 1987 – à monter un dossier auprès de l'Efsa voici plus de cinq ans. Il a été constitué en association avec le service nutrition santé de l'Institut Pasteur de Lille dirigé par le docteur Jean-Michel Lecerf, qui accompagne la PME nordiste sur le plan scientifique.
De nouveaux packagings« Il n'y a rien de changé pour le consommateur, car l'effet du produit sur le cholestérol a toujours existé. En revanche, le changement du cadre réglementaire nous a incité à entrer dans cette démarche », souligne Laurent Cou-tant, responsable marketing nu-tritionnel de cette PME d'une soixantaine de salariés implantée dans la métropole lilloise et propriété du groupe Lactalis depuis 2003. Dès 1989, année du lancement commercial de Primevère, l'entreprise a communiqué essentiellement sur les bénéfices des acides gras insaturés. Aujourd'hui, Primevère adapte sa communication et lance de nouveaux packagings. Outre la composition nutritionnelle du produit, la marque affiche la nouvelle allégation réglementaire. « Nous devrions avoir procédé au renouvellement total de nos emballages dès la fin juin 2015 », poursuit Laurent Coutant. L'allégation n'est pas « propriétaire ». « En plus des études cliniques spécifiques au produit, le fond scientifique déjà existant venait largement appuyer l'effet revendiqué des acides gras insaturés sur le cholestérol, et ne permettait pas de prétendre à son exclusivité auprès de l'Efsa ». « Nous avons la paternité de l'allégation ; nous sommes les premiers à pouvoir utiliser cette allégation », explique-t-il, tout en reconnaissant « s'engager aussi pour toute la profession. » Mais à condition toutefois que celle-ci remplisse toutes les conditions réunies dans le dossier soumis à l'Efsa par Lactalis. « Nous avons eu la chance de bénéficier depuis toujours d'un conseil scientifique au plus près de l'actualité nutritionnelle », se félicite Laurent Coutant qui re” connaît que, grâce à cela, les produits Primevère ont pu évoluer dans le temps en permanence.
La Société industrielle de Bondues (ex-Cema) a été pionnière sur le marché des margarines santé en axant sur l'équilibre nutritionnel du produit. « Nous avons aidé à la création de Primevère dans les années 1985-1987 à un moment où les margarines de l'époque étaient d'une qualité déplorable », commente Jean-Michel Lecerf. La première innovation consista à commercialiser des margarines sans matière grasse hydrogénée. « On ne reviendra pas à l'hydrogénation partielle dans la fabrication des margarines », souligne-t-il. Dix ans plus tard, Primevère sélectionnait ses différentes huiles en sélectionnant celles contenant le plus d'oméga 3. Plus récemment encore, Primevère mettait sur le marché des margarines riches en vitamine B1. « Nous avons toujours privilégié la richesse de nos margarines en acides gras insaturés ainsi qu'un bon équilibre entre les différentes formes d'acides gras insaturés (les omégas) », souligne Laurent Coutant.
“ Nous avons la paternité de l'allégation
« Le service de nutrition de l'Institut Pasteur de Lille a ainsi permis de confirmer que les choix pris voici trente ans étaient les bons. »