Pression sur les interprofessions
La loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche veut rendre obligatoire la conclusion de contrats écrits entre producteurs (ou OP) et acheteurs. D’ici fin 2010, les interprofessions laitières et des F & L devront mettre en place des contrats-types. À défaut, le gouvernement procédera par décret. « Plutôt que cette bagarre stérile entre producteurs et distributeurs, nous essayons par la contractualisation de renforcer le dialogue. Alors on peut se dire, mais pourquoi l’État se met dedans (sic), et bien parce qu’il a fallu créer les conditions de la confiance et rééquilibrer les forces », a déclaré Nicolas Sarkozy, le 17 mai. Les professionnels voient mal comment des accords interprofessionnels pourraient se faire sous la menace d’une épée de Damoclès. Irrités par le comportement de certains membres de Légumes de France qui auraient contribué à faire modifier le statut des Min, grossistes et détaillants ont annoncé qu’ils levaient le pied sur leur implication au sein d’Interfel. La FNICGV (grossistes en viande) a le souvenir du dossier équarrissage sur lequel l’État avait mis la pression. Résultat : « Les producteurs n’ont jamais voulu discuter », rappelle Nicolas Douzain, son directeur.