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Poissonnerie 2-0, Ô Poisson mise sur la qualité


> Maxime Le Bouffo et Caroline Hennequin gèrent les achats, la préparation et la communication de Ô Poisson.
En version drive ou en livraison, le site Internet de Ô Poisson commercialise des produits de la mer frais, locaux et de saison, sélectionnés sous les criées des ports vendéens et bretons.

ÔPoisson, poissonnerie en ligne et drive, a démarré son activité en mai 2014 sur la zone commerciale du forum d'Orvault, aux portes de Nantes. Les quatre associés fondateurs sont trois cousins issus d'une lignée de pêcheurs et poissonniers vendéens, Maxime Le Bouffo, Benjamin Labadie-Hennequin et Caroline Hennequin, et le père de cette dernière, Pascal Hennequin, mareyeur sur l'île d'Yeu depuis trente ans. « L'idée maîtresse du concept était de valoriser des produits du coin, dans le respect des saisons et avec de nouveaux modes de distribution », explique Caroline Hennequin, titulaire d'un master 2 en marketing communication. L'investissement de départ, autour des 200 000 euros, a consisté dans l'aménagement des 250 m2 de locaux et la création du site e-commerce.

Au sein de l'équipe, Pascal Hennequin et Benjamin Labadie-Hennequin se chargent de la sélection des produits de la mer. Assistés d'un salarié et d'un apprenti, Caroline Hennequin et Maxime Le Bouffo gèrent les achats en fonction des commandes, la préparation des produits et la communication.

En fonction des arrivages et des saisons

Le poisson (bar, sole, merlu, merlan, julienne, lotte…) provient à 90 % de la criée des Sables-d'Olonne, le reste de fournisseurs partenaires en Bretagne. Homard de Roscoff, coquille Saint-Jacques de Saint-Brieuc, langoustine du Guilvinec, huître de Noirmoutier sont disponibles sur le site en fonction des arrivages et des saisons. Seules exceptions à cet approvisionnement frais, local et de saison : du saumon écossais label Rouge et des gambas bio de Madagascar.

150 livraisons en mars

Livrée chaque nuit, la poissonnerie travaille en flux tendu, ce qui limite les pertes. « Le client a ce qu'il veut, et sait que c'est du frais. C'est un modèle qui fonctionne bien, dans l'air du temps », observe la cofondatrice de Ô Poisson. Suivant les arrivages, le site joue le jeu des promotions. Le drive et le petit étal d'Orvault, son complément en proximité, génèrent la moitié du chiffre d'affaires. Le reste provient des expéditions, qui, après un démarrage discret, progressent chaque mois (150 livraisons en mars).

Trois régions concentrent l'essentiel des commandes : Paca pour des produits plutôt haut de gamme, Rhône-Alpes et Paris, où les prix de Ô Poisson sont compétitifs. Pour les expéditions en colis réfrigéré, d'un montant minimum de 80 euros, les prix des produits sont majorés et la livraison gratuite. Certains clients commandent à plusieurs, d'autres en grande quantité et congèlent les produits. Au drive comme en livraison, Ô Poisson offre tous les services d'une poissonnerie : cuisson des fruits de mer, plateaux, poisson mis en filet ou vidé… et y ajoute la proximité avec ses clients. Sur un marché qui compte peu d'acteurs, Ô Poisson se distingue par sa gestion de la chaîne en circuit court, qui lui permet de contrôler la qualité des produits sur criée, d'avoir des prix, le bon poids. Son modèle semble répondre à un besoin croissant. « Un client sur trois n'a pas accès aux produits de la mer, pas de poissonnerie près de chez lui ou seulement celle de la GMS », indique Caroline Hennequin.

UNE LONGUE TRADITION FAMILIALE

Le web poissonnier Ô Poisson s'inscrit dans la continuité d'une histoire familiale démarrée sur l'île d'Yeu il y a plus de cinquante ans. Caroline et Benjamin sont les petits-enfants de Gaston et Andrée Hennequin, qui ont ouvert leur première poissonnerie dans les années 1960. La famille Hennequin possède aujourd'hui trois poissonneries sur l'île d'Yeu, une activité de mareyage et une conserverie, dont on retrouve les produits chez Ô Poisson. Titulaire du CAP poissonnier, Maxime Le Bouffo est le petits-fils de Jean-Claude Orsonneau, qui fut marin-pêcheur puis poissonnier dans l'agglomération nantaise. Après leurs parents, les trois cousins perpétuent la tradition tout en s'attachant à redynamiser la filière.

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