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Enquête
PME et ETI, en manque de maturité numérique

Pour les dirigeants de PME et ETI français, il reste difficile d’appréhender la transformation numérique de leurs entreprises. Pourtant, cette évolution permet de créer de la valeur.

Seuls 10% des sondés déclarent très fortement favoriser la collecte et l'exploitation des données liées à la vente.
© DR

Selon une enquête de Bpifrance Le Lab, 87 % des dirigeants français de PME et ETI ne font pas de la transformation numérique une priorité pour leur entreprise. Pourtant, plus de la moitié d’entre eux (53 %) estiment que la révolution numérique aura un effet sur leur activité dans les cinq prochaines années. Bpifrance définit la transformation numérique comme « une dynamique continue visant à remettre son client au cœur de l’entreprise, à rendre son organisation agile, et à s’appuyer sur ses partenaires pour créer de la valeur dans un contexte digital ».

Au-delà du jargon, il faut retenir que la technologie est l’outil principal de cette transformation. Elle permet de répondre à des objectifs précis et personnalisés : gérer ses flux, anticiper les besoins des clients ou améliorer l’efficacité des équipes.

Une organisation plus transversale

77 % des dirigeants estiment porter la transformation numérique dans leur entreprise et seuls un quart d’entre eux associent directement les équipes opérationnelles. Une stratégie qui augmente les risques d’opposition et de résistance dans les équipes, qui sont des freins à la transformation numérique pour 30 % des répondants. Pour favoriser cette transformation, il est important de réorganiser le travail afin de pratiquer une transversalité. Mais seuls 39 % des dirigeants estiment favoriser le travail en mode projet, c’est-à-dire avec une forte prise d’initiative de la part des équipes. Lors de cette transformation, on passe d’une organisation hiérarchique, rigide et fonctionnelle à une organisation agile, ouverte et collaborative.

Se recentrer sur le client

Seuls 10 % des sondés déclarent très fortement favoriser la collecte et l’exploitation des données liées à la vente. Ces outils paraissent trop compliqués ou coûteux. Pourtant, intégrer le client dans la création de valeur permet de passer d’un client acheteur et passif à un client ressource et actif, notamment en coproduisant l’offre et en proposant de ce fait de nouveaux services. Le secteur de l’industrie est avantagé par rapport à d’autres, comme le commerce, par une tradition plus importante d’associer le client à la conception.

Trois profils identifiés

Les réponses au questionnaire ont permis à Bpifrance de dresser trois niveaux de maturité numérique des dirigeants de PME et TPI interrogés. 38 % des répondants ont été identifiés comme des sceptiques, qui ne croient pas en la révolution numérique. Pour commencer, les sceptiques peuvent chercher à s’ouvrir sur l’extérieur par une veille concurrentielle et technologique. 52 % des dirigeants sont dans une catégorie d’apprentis, ils ont compris l’importance de la transformation numérique. Il s’agit dorénavant pour eux de prendre le virage des outils de travail collaboratifs et du travail en mode projet. Enfin, 10 % sont jugés conquérants, si leur vision est claire, elle est en revanche souvent mal partagée et il leur faut dorénavant emporter l’adhésion de leurs collaborateurs.

Bpifrance précise que l’âge du dirigeant n’influe pas sur son score de maturité, contrairement au secteur d’activité ou à la taille de l’entreprise : plus elle est petite, plus la maturité numérique est faible. À noter, « plus la dynamique du chiffre d’affaires est positive, plus forte est la probabilité d’être mature ».

Et vous, où en êtes-vous ?

Sur son site Internet, Bpifrance met à disposition un digitalomètre. Après la création d’un compte, l’entreprise doit remplir un questionnaire. C’est un outil d’autodiagnostic qui vise à mesurer la maturité numérique de l’entreprise et permet ensuite de définir, en fonction de ses priorités, sa taille ou son activité, les axes par lesquels elle peut commencer sa numérisation. Quatre axes sont identifiés : vendre, produire, piloter son activité ou encore faire évoluer son organisation. Bpifrance propose par ailleurs des offres d’accompagnement pour les entreprises qui le souhaitent.

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