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Pigeon : Elefa, victime de la grippe aviaire

La crise de la grippe aviaire a eu raison du n°2 français du pigeonneau (14% de l’abattage national). Elefa a été placé en redressement judiciaire mercredi dernier par le tribunal de commerce d'Angers. Cette société de 154 salariés dont le siège est à Maulévrier (Maine-et-Loire), est spécialisée dans les petites volailles et préparations culinaires à destination des traiteurs et restaurateurs. Ce positionnement lui a été fatal car ces professionnels ont tardé à remettre les petites volailles à leurs cartes. Il a même conduit à la liquidation d'une des filiales d'Elefa, Les Plaisirs culinaires, dont la chaîne d'abattage n'a pu attendre la saison du gibier. L'activité d'Elefa avait baissé de 35 à 40% depuis janvier et la reprise amorcée depuis un mois dans la restauration ne lui a pas permis de redresser ses comptes.

Deux filiales à reprendre

Les deux filiales d'Elefa situées à Maulévrier sont à reprendre : l'abattoir du Domaine des Ajoncs et l'usine de plats cuisinés frais et surgelés Crocquendine. Le directeur général, Philippe Herpin, expose ce qui fait à la fois la force et la faiblesse de son entreprise : sa polyvalence, sa capacité à réaliser du « sur mesure » en petites séries. Pour qui s'intéresse au pigeonneau, elle est située au cœur de la première région d'élevage de pigeons, les Pays de la Loire.

L'un des repreneurs potentiels est le numéro un du pigeonneau, Les Charmilles, voisin d'Elefa. Cette société se remet plus vite de la crise aviaire du fait de son orientation vers le commerce de détail et l'export, deux débouchés qui se sont reconstitués plus vite que la restauration. Le dirigeant des Charmilles, Dominique Georges, collabore avec Philippe Herpin aux nouvelles actions promotionnelles du pigeonneau dans la restauration, lesquelles ne sont pas remises en cause par les difficultés d'Elefa.

Mais la direction d'Elefa aura peu de temps pour constituer ses dossiers de reprise au cours des deux prochains mois. L'approche de la saison festive détermine ordinairement le quart du chiffre d'affaires de l'entreprise. Philippe Herpin considère qu'elle s'engage favorablement et il maintient son inscription au salon Sirha, qui se tient à Lyon en janvier.

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