PAC : au SIA, Bruxelles prépare le terrain
La Commission européenne présentera des propositions législatives de politique agricole à Strasbourg le 20 mai prochain et espère que le conseil des ministres de l'UE atteindra un accord politique sous présidence française avant la fin de l'année. Voilà qui explique sa présence active au salon international de l'Agriculture. Son programme chargé comporte une conférence sur le bilan de santé de la PAC mercredi 27 février ainsi que sur le développement rural et les énergies renouvelables. Elle tenait hier une table ronde sur l'alimentation des enfants. Mariann Fischer-Boel a circulé toute la journée lundi25 février, le matin avec Michel Barnier. Son étape sur le stand « Planète Viande » a été perçue comme un bon signe pour les responsables professionnels de l'élevage, en particulier ovin.
A sa conférence de presse, mardi, madame Fischer-Boel a donné pour preuve de sa bonne volonté l'embargo sur la viande brésilienne et assuré que l'Union n'accepterait d'importer que des produits répondant aux normes européennes. Moyennant quoi, elle a argumenté qu'une Europe agricole protectionniste serait « perdante ». « On ne peut concurrencer le Brésil et l'Argentine pour la production de masse, a-t-elle répété. Il faut donc compter sur l'excellence de nos produits pour les défendre ». Au sujet de l'OMC qui demeure pour elle le garde-fou de la PAC, la commissaire maintient sa condition primordiale d'un accord « équilibré » entre l'agriculture et les autres activités économiques, accord qu'elle croit possible dans deux mois. Si un accord n'était pas trouvé dans les semaines qui viennent, il faudrait le concevoir en 2010-2011, avec une nouvelle administration à Washington. Il serait alors peut-être plus difficile de défendre les fondements de la PAC à ce moment, a-t-elle expliqué. Enfin, un autre déterminant de la PAC pourrait être le nouveau traité constitutionnel. La commissaire a évoqué le renforcement du Parlement européen, mais pas avant 2009, une échéance qui doit inciter la présidence française à favoriser un accord dès cette année.