Aller au contenu principal

OMC : Lamy veut franchir l’obstacle agricole

Une affluence exceptionnelle a accueilli hier à Paris la présentation du Rapport Cyclope 2005 sur les marchés mondiaux des matières premières, en raison de la présence de Pascal Lamy. L’ancien commissaire européen en charge des négociations économiques internationales est le dernier candidat en lice pour prendre la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), son adversaire uruguayen s’étant retiré. L’économiste Philippe Chalmin, directeur du rapport, ayant estimé que « l’épine agricole » s’est retirée de la négociation de Doha, Pascal Lamy a admis que ce dossier agricole était en partie résolu. « Je ne dirais pas que l’obstacle agricole est derrière nous mais qu’une partie de l’obstacle est derrière nous, et une partie devant nous », a-t-il nuancé. Le chemin parcouru dans ce domaine est aujourd’hui « un peu plus consistant » que sur de nombreux sujets techniques, dont une vingtaine est à l’ordre du jour de la prochaine conférence de décembre à Hong-Kong, a-t-il précisé. M. Lamy a enfin répété une formule qu’il avait déjà employée dans le passé : « la conclusion du round de Doha est l’objectif numéro un, numéro deux et numéro trois de l’OMC et de ceux qui y travaillent ».

Avant de s’exprimer devant la presse, le probable futur dg de l’OMC a insisté sur « l’extrême réserve » à laquelle le contraint sa situation de candidat quant à ses prises de position publiques, la décision étant prévue par le conseil général du 26 mai. Commentant le rapport Cyclope 2005, l’ancien négociateur a estimé que la brutalité des évolutions des cours et leurs méfaits sur certaines économies inclinaient à souhaiter que les marchés soient davantage régulés. Il a toutefois constaté que si cette idée est dans l’esprit de la plupart des institutions internationales, « il n’y a pas de martingale du côté opérationnel ».

Interrogé sur les problèmes de parité monétaire, les conditions de travail et l’environnement, causes possibles de distorsion de concurrence, Pascal Lamy a signalé le manque de ponts entre l’OMC et les institutions traitant de ces questions. Il a aussi rappelé le poids des pays en voie de développement dans l’OMC, qui en constituent les deux tiers des membres, avec lesquels il faudra forcément conclure.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

Le cours du porc à plérin sur un an
Le prix du porc sous les coûts de production en France

Le prix du porc se creuse à nouveau cette semaine, malgré les insistances des éleveurs de l’amont pour le stabiliser.…

viande de porc dans un abattoir russe. agroalimentaire.
Porc : en Chine, la Russie profite de la guerre commerciale

Depuis qu’elle a reçu l’agrément de Pékin, la Russie exporte activement viandes et abats de porc vers la Chine. Le pays…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio