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« Nous attendons des mesures très concrètes par rapport au prix »

Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint de la FNSEA.
© DR

Les Marchés Hebdo : Quels sont selon vous les sujets prioritaires à aborder lors des états généraux de l’alimentation ?

Patrick Bénézit : Les sujets principaux pour les agriculteurs sont ceux du prix à la production et de la valeur produite dans les exploitations. Nous attendons de ces états généraux qu’ils débouchent rapidement sur des mesures très concrètes par rapport au prix. L’Observatoire des prix et des marges fait apparaître qu’aucune production ne couvre ses coûts de production. Des chiffres montrent que la moitié des agriculteurs en France dégagent moins de 450 euros par mois pour vivre. Cette situation met en péril l’agriculture française.

LMH : Qu’attendez-vous du premier chantier, qui porte sur la création et la répartition de la valeur ?

P. B. : Nous demandons que le sujet abordé soit celui de la valeur ramenée au monde agricole et qu’il soit traité de manière extrêmement efficace avec des mesures prises rapidement par le gouvernement pour que l’on puisse sortir de cette crise. Au niveau de la LME par exemple, nous souhaitons voir mis en avant tout ce qui tourne autour du respect des coûts de production, ainsi que l’encadrement des promotions et les seuils de revente à perte. Nous avons aussi des attentes en ce qui concerne le droit de la concurrence. Tel qu’il est appliqué aujourd’hui, il est un frein pour que les producteurs puissent s’organiser entre eux et avoir des leviers en matière de retour de valeur ajoutée.

Toutes les parties prenantes n'ont pas les mêmes intérêts

LMH : Êtes-vous optimiste quant à l’issue de ces états généraux ?

P. B. : Nous n’avons pas de raison de douter de la capacité du gouvernement à prendre les mesures nécessaires. Toutes les parties prenantes n’ont pas les mêmes intérêts, mais il faut que toutes les filières soient conscientes que si les agriculteurs ne gagnent pas leur vie, c’est tout un pan de l’économie qui peut très vite dévisser et générer une décroissance forte et une dépendance envers certains pays.

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